Il y a déjà eu l'abandon de Nicolas Hulot, une seconde mauvaise nouvelle pour notre planète.
Donald Trump ne cesse pas ses efforts pour mener la planète dans un mur climatique. Il est navrant d'apprendre que les Etats-Unis devraient atteindre seulement la moitié de l'engagement à réduire les gaz à effet de serre établi par Barack Obama dans le cadre de l'accord de Paris et mis au oubliette par l'actuel président l'an dernier, selon une nouvelle étude.
Plusieurs villes, entreprises et Etats américains se sont engagés depuis l'an dernier à réduire leurs émissions de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre, afin de minimiser et faire face au retrait des Etats-Unis (et donc du gouvernement fédéral) de l'accord international signé à Paris en 2015.
Les progrès sont faibles et l'horloge tourne
Mais ces engagements seront bien insuffisants, avec des réductions estimées à entre 670 et 810 millions de tonnes équivalentes de CO2 par an en 2030 par rapport à la trajectoire actuelle, ce qui représente, moins de la moitié de ce que les Etats-Unis de Barack Obama avaient promis. Ces chiffres ont été publiés dans une analyse réalisée par des chercheurs de l'Université Yale à la demande de multiples organisations et coalitions climatiques.
En 2016, les émissions américaines étaient de 5,7 milliards de tonnes de CO2. Chaque année depuis 2007, le taux est en baisse, mais le rythme est loin d'être assez rapide. Barack Obama s'était enragé par accord de baisser de 26% à 28% d'ici 2025, par rapport au niveau de 2005. En 2016, la baisse était d'environ 12%.
Le reste du monde ne vaut pas beaucoup mieux
Cette nouvelle étude vient préparer le Sommet mondial pour l'action climatique, qui aura lieu du 12 au 14 septembre à San Francisco, et qui réunira tous les grands acteurs américains et étrangers non-étatiques (Etats fédérés, villes, régions, entreprises) qui entendent agir à leur niveau pour diminuer les émissions.
Au niveau planétaire, le compte n'a toujours pas atteint la limitation de l'augmentation de la température à moins de 2 degrés pendant ce siècle, par rapport à l'époque pré-industrielle, si l'on prend en compte les objectifs fixés par les Etats dans le cadre de l'accord. Selon une étude de 2016, les politiques promises par les pays-membres ne sont qu'un tiers des réductions nécessaires pour la planète.
L'étude de Yale prouve que l'action individuelle des villes et entreprises, dans le monde, sera totalement insuffisante pour faire face au problème, ne permettant que des réductions de l'ordre de 200 à 700 millions de tonnes de carbone par an.