Les restrictions budgétaires poussent le gouvernement portugais à revoir ses projets de développement durable. Les énergies renouvelables en font les frais alors que les véhicules électriques restent une priorité.
Les énergies renouvelables ne seront plus financées prioritairement
Les restrictions budgétaires poussent le gouvernement portugais à revoir ses projets de développement durable. Les énergies renouvelables en font les frais alors que les véhicules électriques restent une priorité.
Si l’on compare le PNAER (Plan National d’Actions pour les Energies Renouvelables) présenté à la mi-avril 2012 à celui lancé en 2010, les perspectives de croissance ne sont pas très favorables. Du moins pour les énergies renouvelables. Le Jornal de Negócios explique qu’il y a “moins de place pour la croissance des sources comme l’éolienne et le solaire.” Il s’agit d’un frein important à la politique énergétique en cours, avec la réduction des objectifs de sources d’énergies renouvelables. Il y aura 32,7% d’investissements en moins, qui devront se traduire par 3214 MW installés en moins en 2020. L’énergie solaire va subir un frein de 63% et l’éolienne de 22%.
Quant aux projets de micro-production, ils sont tout simplement éliminés du Plan National d’Action pour l’Efficacité Energétique (PNAEE). Le Plan va être amputé de 25% de ses ressources d’ici 2020. Au niveau des émissions des gaz à effet de serre, cela devrait entrainer une baisse de près de 6% par rapport à 2010, mais une hausse de 14% si l’on compare à 1990.
Les véhicules électriques continueront à être financés
Les véhicules électriques, eux, devraient échapper aux coupes budgétaires. Le quota minimum dans les administrations publiques et les municipalités n’a pas été remis en cause. Ils commenceront à bénéficier d’un stationnement gratuit dans les centres urbains et d’une autorisation de circulation dans les voies réservées aux transports publics.
Si la stratégie des voitures électriques devaient ne pas fonctionner, le gouvernement prétend dans le PNAER:
“Assurer une fourniture de biocombustibles durables qui pourra permettre d’atteindre l’objectif du secteur des transports.”
A cet effet, le gouvernement pourra “favoriser la production de biocombustibles qui utilisent des résidus et des détritus” et “inciter les cultures énergétiques” servant à sa production. Dans les transports, le PNAEE prévoit également “l’introduction de taxis collectifs” et la “promotion de l’usage du vélo”.
La mesure du PNAER consistant à “créer, d’ici 2012, un fonds d’équilibre tarifaire qui contribue à minimiser les variations des tarifs d’électricité” sera supprimée. Alors que celle visant à “concrétiser le plan des barrages” sera maintenue.