Supermarchés, bars, cinémas, écoles… Tous les secteurs sont touchés par les mesures d’économies d’énergie imposées par le gouvernement. Le pays affronte l’une des pires sécheresses de son histoire, et paye le prix de sa dépendance à l’hydroélectricité.
Les écoles ferment pendant trois jours pour économiser l’électricité
Supermarchés, bars, cinémas, écoles… Tous les secteurs sont touchés par les mesures d’économies d’énergie imposées par le gouvernement. Le pays affronte l’une des pires sécheresses de son histoire, et paye le prix de sa dépendance à l’hydroélectricité.
Tout le monde au lit à 10 heures !
Toutes les écoles et universités du pays, publiques ou privées, sont priées de suspendre les cours pendant trois jours, sur ordre du gouvernement panaméen. Les mesures d’économies d’énergie s’étendent également aux supermarchés, aux cinémas, aux bars, aux restaurants, aux casinos, aux discothèques et aux centres de diversion nocturnes, qui devront fermer leurs portes entre 10 heures du soir et six heures du matin.
La sécheresse exceptionnelle qui frappe le Panamá a conduit les autorités à déclarer l’état d’urgence dans les provinces de Coclé, de Veraguas et de Los Santos y Herrera, et rien n’indique un retour imminent de la pluie.
Objectif : faire baisser la consommation d’au moins 5 %
Les organismes publics sont soumis à une réduction de deux heures de leurs horaires d’ouverture, et l’utilisation de l’air conditionnée est interdite entre 11 heures et 15 heures dans les bureaux et les zones commerciales. Les enseignes lumineuses devront également rester éteintes jusqu’à nouvel ordre.
L’objectif du gouvernement est de parvenir à une réduction immédiate de la consommation électrique d’au moins 5 %, afin de soulager le système de production énergétique. Toutes les entreprises en mesure de produire leur propre électricité de manière autonome sont également mises à contribution, afin d’économiser entre 200 et 300 mégawatts supplémentaires.
Des problèmes techniques s’ajoutent à la pénurie d’eau
Fortement dépendant des centrales hydroélectriques pour sa production d’énergie, le pays tourne au ralenti en raison du faible niveau des retenues artificielles. Les barrages fournissent en effet 60 % de l'électricité au niveau national, tandis que les 40 % restants sont produits par des centrales à combustible.
À la sécheresse, s’ajoutent des problèmes techniques rencontrés par deux des centrales hydroélectriques, qui imposent une diminution de la production en attendant la fin des travaux de réparation.
En attendant l'arrivée des précipitations, les Panaméens sont priés de réduire au maximum leur consommation afin d’éviter le recours à un rationnement énergétique.
Le gouvernement a d’ores et déjà rassuré les élèves "privés" d'école, en annonçant que les journées de cours perdues seraient rattrapées à la fin du mois, durant la semaine de vacances.