Une équipe de chercheurs coréens a fait des avancées conséquentes dans le domaine de la pile à bactéries. Objectif, développer d’ici 2017 un procédé rentable pour fabriquer des piles à combustible tout en ‘recyclant’ les eaux usées.
Les eaux usées, les sources d’énergie et vous
Une équipe de chercheurs coréens a fait des avancées conséquentes dans le domaine de la pile à bactéries. Objectif, développer d’ici 2017 un procédé rentable pour fabriquer des piles à combustible tout en ‘recyclant’ les eaux usées.
Une découverte presque durable
Des scientifiques de l’université des sciences et technologies de Gwanju ont publié début mai 2012 un article dans la prestigieuse revue scientifique ChemSusChem. Leur sujet: la pile à bactérie, une pile à combustible considérée par les autorités scientifiques coréennes comme l’une des technologies les plus prometteuses. Des énergies renouvelables pourront être produites tout en permettant de dépolluer les eaux usées.
Mais son utilisation est inenvisageable du fait de coûts de production prohibitifs et du faible niveau d’énergie produit. Chang In-seop, responsable du projet, déclare:
La pile à bactéries n’a pas encore été commercialisée, mais nos recherches lui font faire un pas en avant dans cette direction.
Un onéreux projet
L’avancée tient dans l’intégration de plusieurs cellules productrices d’électricité. Des scientifiques avaient prouvé par le passé la capacité génératrice des piles à bactéries. Mais la combinaison en série de plusieurs cellules élémentaires faisait tomber la puissance de la pile.
C’est le problème que Chang In-seop et ses collègues ont partiellement résolu. En trouvant une disposition particulière pour connecter les cellules en série, la baisse de puissance peut être évitée. Une découverte qui ouvre des perspectives intéressantes même s’il faudra du temps pour commercialiser un système basé sur la pile à bactéries. Monsieur Chang le reconnait lui même:
« Notre instrumentation expérimentale est encore trop onéreuse pour être utilisée dans un contexte commercial. Mais on travaille déjà à réaliser des modules plus efficaces (…) Je pense que cela nous prendra quatre à cinq ans avant de pouvoir utiliser la pile à bactéries pour générer de l’énergie à grande échelle. On travaille d’arrache pieds pour y arriver ! »