Deux mois après la collecte nationale de déchets électroniques, rien n’a été organisé pour leur traitement. En attendant qu’une décision soit prise, ils flottent toujours autour de la Nouvelle-Zélande.
Les déchets électroniques du eDay encore en suspens
Deux mois après la collecte nationale de déchets électroniques, rien n’a été organisé pour leur traitement. En attendant qu’une décision soit prise, ils flottent toujours autour de la Nouvelle-Zélande.
Depuis novembre, le gouvernement néo-zélandais n’a toujours pas nommé la société chargée du traitement de ces déchets, qui viennent s’ajouter à la pile récoltée en 2009. Le recyclage de 2009 avait en effet été interrompu car la compagnie choisie avait été déclarée coupable d’export illégal vers la Corée.
Le ministère de l’environnement espère attribuer le contrat en début d’année mais a déclaré publiquement préférer être prudent et prendre le temps de vérifier la situation des candidats possibles après le scandale de 2009. Il s'agit aujourd'hui de recycler le contenu de 110 conteneurs récupérés en 2010. Le but est de regagner la confiance et la crédibilité perdues en 2009 malgré la forte participation publique durant cette journée de recyclage des matériaux électroniques contaminés au plomb.
Le trust néo-zélandais eDay réclame, en plus du recyclage des déchets de 2009 et 2010, une prise de mesures nationales de recyclage des produits électroniques sources de contamination pour l’environnement, en avançant l’argument que la collecte organisée par le trust n’est qu’une solution palliative pour un problème auquel le gouvernement se doit de faire face. Le trust suggère une taxe imposée sur les produits électroniques qui financerait les coûts de recyclage, et le gouvernement pense à la construction de 20 centres de recyclage. L’année dernière, il a aussi accordé des permis pour l’exportation de centaines de tonnes de solvants toxiques et pesticides vers l’Allemagne, l’Australie et la France. Une partie de ce qui a été envoyé en Australie sera transformé en énergie, mais tous les déchets en partance pour l’Allemagne ou la France seront incinérés.
Environ 80 000 tonnes de déchets électroniques partent à la décharge chaque année. L’eDay a permis de récupérer 77 000 ordinateurs et accessoires d’ordinateurs dans 53 points de dépôts en utilisant 17 787 véhicules en covoiturage.