Les cols blancs se mettent à l’agriculture urbaine

Pour les salariés chinois aux ressources limitées, cultiver ses propres légumes est une alternative intéressante. Depuis peu, le phénomène est même devenu une véritable mode.

Par GVadmin Modifié le 10 avril 2012 à 9 h 16
Agriculture sur balcon. © Marcel Oosterwijk (Flickr.com)

Pour les salariés chinois aux ressources limitées, cultiver ses propres légumes est une alternative intéressante. Depuis peu, le phénomène est même devenu une véritable mode. Une excellente nouvelle pour ceux qui se soucient de la sécurité alimentaire chinoise.

Agriculture urbaine en terrasse en Chine.
Un couple récolte des légumes sur sa terrasse à Hefei, dans l'Est chinois. © Xinhua

"Ils ne sont pas appétissants, mes haricots ?" Ce genre de commentaires accompagnés de photos est de plus en plus fréquent sur Weibo, l’équivalent chinois de Twitter. Leurs auteurs sont des employés de bureaux qui s'échangent des informations sur leurs expériences de culture en milieu urbain.

Le phénomène de la "culture sur terrasse" a toujours existé. Mais récemment, il s'est propagé à grande vitesse. Ainsi, un petit tour dans une librairie chinoise permettra de se rendre compte du nombre important de livres en la matière.

Taobao, principale plateforme commerciale chinoise en ligne, regorge de vendeurs d’ustensiles pour le jardinage. Et Weibo "se charge" de propager la bonne parole.

Solidarité alimentaire nationale

La sécurité alimentaire de la Chine est au centre des préoccupations des cercles du développement durable. Alimenter 1,3 milliards de Chinois qui s’enrichissent sans affamer le reste de la planète est un sujet délicat. D’autant plus qu’avec le développement galopant des centres urbains, les terres cultivables n’en finissent plus de se réduire.

Si la population s’alimente en partie grâce à sa propre production - provenant de terrasses d'appartements par exemple - le problème pourrait être minimisé. He Yuxia fait partie de ce bataillon d’agriculteurs des villes:

Faire son jardin en terrasse, ça permet de faire un peu d’exercice en plein air, ça procure le grand bonheur de voir pousser les fruits de son travail, c’est bon pour l’environnement, c’est à la mode, ça permet de réduire la facture dans une période d’inflation importante. Avant, je plantais des fleurs, mais je ne regrette pas de m’être mise aux légumes…

La mode prend fortement au niveau des cols blancs de classe sociale moyenne. Dans des proportions inimaginables depuis peu. A tel point que les autorités sanitaires de Wuhan doivent veiller à ce que la pratique ne dérape pas :

Nous appelons le public à rester raisonnable en matière d’agriculture urbaine. Certains cas d'élevages de poules en appartement nous ont été relatés. L’agriculture urbaine, c’est bien, mais il faut le faire dans le respect du reste de la communauté…

people.com.cn

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