Depuis qu'elle a été lancée en juillet 2016, la plateforme d'élevage équin collaborative : My Horse Family s'engage dans la sauvegarde du cheval Mérens en Ariège.
La star du Festival Cheval Roi à Toulouse du 22 au 24 juin, à l’hippodrome de la Cépière ce sera India. India c'est la première pouliche ariégeoise de race Mérens née via l’élevage collaboratif. La pouliche est née le 10 mai 2018 grâce à 21 copropriétaires qui ont investi de l’argent sur la plateforme My Horse Family.
La start-up crée en juillet 2016, donne aux particuliers qui veulent découvrir le monde de l’élevage équin, la possibilité d’acquérir des parts sur des poulains et de suivre leur développement tout au long du projet.
86 euros pour s'investir et prendre part à cette initiative
Il s'agit donc naturellement d'une race de la région Occitanie, à savoir le Mérens en Ariège, quasi disparu dans les années 1970, que My Horse Family a choisi de mettre en lumière. Romain Levy, président de My Horse Family indique qu'un éleveur d’une cinquantaine de chevaux Mérens, Thierry Laffite, a rejoint la plateforme en décembre ce qui offre aux copropriétaires intéressés la possibilité d’avoir un panorama complet des races en France, y compris le Mérens. Le montant de départ était de 86 euros pour une part.
Pour Thierry Laffite, en soutenant un Mérens, les copropriétaires contribuent à la sauvegarde d’une race en danger d'extinction, mais ils peuvent également participer à son éducation. L’éleveur ariégeois a ainsi pu obtenir 4.000 euros pour élever sa pouliche. Grâce à ces fonds, l’éleveur a pu s'équiper d’une caméra de surveillance dans le box de sa poulinière, ce qui lui a permis de repérer un comportement anormal chez la jument au moment de son poulinage et de sauver la pouliche. Tous les ans c'est environ 180 naissances de Mérens qui sont rescencées en France.
Une dizaine de poulains prévus pour 2018
En 2017, sept poulains sont nées un peu partout en France avec l'aide de 70 copropriétaires de My Horse Family, soit de 4 à 24 co-éleveurs par poulain. Cette année, une dizaine doit naître grâce à la plateforme qui a déjà réuni environ 350.000 euros depuis sa création.
Romain Lévy souligne que les profils des copropriétaires qui s’investissent sont variés, allant du passionné de cheval au grand-père qui veut montrer à ses petits-enfants l’évolution d’un poulain. Certains éleveurs sont assez âgés donc le soutien par financement participatif de leur élevage permet de pérenniser leur activité locale. Un acte en faveur de nos amis les bêtes et de leurs éleveurs.