Les leaders de tribus indigènes de toute l’Amazonie se sont réunis à Altimara afin d’organiser la lutte contre le méga projet de centrale hydroélectrique. Ils ont tenu des discours enflammés destinés notamment à mobiliser les jeunes.
Les Chefs indigènes menacent, ‘il y aura des morts’
Les leaders de tribus indigènes de toute l'Amazonie se sont réunis à Altimara afin d'organiser la lutte contre le méga projet de centrale hydroélectrique. Des discours enflammés destinés notamment à mobiliser les jeunes ont été tenus.
L'objectif du Campement 'Terra Livre' (Terre Libre) qui a réuni près de 500 personnes entre riverains, indigènes, agriculteurs et représentants des mouvements sociaux, est de débattre sur les impacts environnementaux et sociaux engendrés par les grands projets du gouvernement. Mais également de convaincre les Indiens, notamment les 50 à 60% d'entre eux qui ne prennent pas position par méconnaissance du projet de Belo Monte et des ses enjeux.
Tant que je serai vivant je dirai non, non à la destruction des peuples indigènes. Comptez sur moi et sur les miens. N'abandonnez pas et n'ayez pas peur. Ne leur offrez pas notre eau, notre poisson, nos terres.
Tel fut le message du Chef Raoni, célèbre en France pour avoir été invité sur des plateaux de télévision l'an dernier.
Le Chef des Araras, tout en questionnant la nécessité d'un tel projet, fut plus menaçant :
Beaucoup de gens vont mourir, même s'il ne doit plus rester un seul Arara.
Le Chef Kretã plus politique :
Quelle sorte de retour en arrière ce gouvernement syndicaliste veut pour nous ? Nous avons cru en eux, nous les avons aidé à accéder au pouvoir et maintenant ils se retournent contre nous.
De nombreux professeurs d'Universités et spécialistes des questions de transport, énergie, infrastructures et écologie ont été conviés.
Un constat semble clair : des milliers de familles seront délogées et privées des ressources naturelles grâce auxquelles elles survivent. Et il ne s'agit pas uniquement du projet de Belo Monte, que l'État persiste à vouloir construire depuis 30 ans, mais de tous les méga projets qui ne respectent pas les droits de l'Homme.
L'événement est appuyé par des nombreuses ONG et même le Ministère de la Santé. Il sera clôturé par la rédaction de revendications et propositions qui seront remises à chaque candidat à l'élection présidentielle.
L'usine de Belo Monte sera construite sur le fleuve Xingu et va inonder une surface de 516 000 km2 afin de produire 11 233 mégawatts.