C’est notamment le cas de l’entretien et de la rénovation des routes du continent africain. Selon une étude de l’Université des Nations Unies, dans les conditions actuelles, l’Afrique aurait besoin de 183 milliards de US$ pour maintenir son réseau de routes pourtant faible.
Les changements climatiques vont coûter cher
C'est notamment le cas de l’entretien et de la rénovation des routes du continent africain. Selon une étude de l’Université des Nations Unies, dans les conditions actuelles, l’Afrique aurait besoin de 183 milliards de US$ pour maintenir son réseau de routes pourtant faible.
Les infrastructures dégradées par les changements climatiques
Ce type de manutention est réalisée annuellement pour assurer l’entretien des voies d’accès dégradées durant l’époque des pluies. Malgré tout, les dépenses ne sont pas suffisantes pour couvrir les quelques 30.000 km de route du Mozambique.
Mais la facture va encore s’alourdir pour le pays, puisque les changements climatiques sont plus marqués qu’avant, entre un hiver pluvieux et un été chaud et venteux. Surtout, la prévision de l’équipe des économistes de l’Université des Nations Unies ne prend en compte que les routes principales pour évaluer l’investissement de manutention.
Cette étude sur les infrastructures routières coïncide avec le lancement de rapports sollicités par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à un groupe de 19 pays sur les coûts d’adaptation pour ces 20 prochaines années.
Les résultats sont “choquants”, d’après le journal britannique Guardian, citant par exemple le Costa Rica qui aura besoin de plus de 3 milliards de US$ pour adapter les secteurs de l’eau et de la biodiversité aux effets des changements climatiques.
Le développement remis en cause
En Afrique, le Niger et le Togo auront besoin d’investir respectivement 2,5 milliards et 688 millions de US$ à cet effet. En outre, le Niger prétend trouver des alternatives à l’usage du bois comme combustible et adapter son agriculture, alors que le Togo veut réduire ses émissions et aussi adapter son agriculture aux changements climatiques.
Il est évident que l’Afrique ne va pas réussir à investir ces sommes sans l’appui des pays développés. Comme l'a dit la ministre de la Coordination Environnementale, Alcinda Abreu, à Bruxelles l’an passé, le Mozambique ne peut ni ne doit payer par la vie de son peuple le prix de l’industrialisation des autres pays.
Peu de fonds sont dédiés à la dégradation environnementale, que ce soit par le gouvernement ou ses partenaires, probablement à cause des difficultés à évaluer le retour de ces investissements à long terme
, précise l’étude.
La réponse tarde à venir
L’UNICEF considère que sans ces investissements, la dégradation environnementale pourrait réduire considérablement les avancées obtenues pour la santé des enfants et l’éducation.
Une action urgente est nécessaire pour sensibiliser les communautés à la nécessité de réduire les pratiques détruisant l’environnement et s’assurer que les initiatives publiques et privées soient réalisées de manière durable
, indique le rapport, soulignant que “le changement climatique est une question qui doit être abordée en coopération avec les partenaires régionaux et internationaux du Mozambique”.
A ce sujet, les 30 milliards de US$ annoncés lors de la conférence de Copenhague en 2009 afin de financer les adaptations aux changements climatiques n’ont toujours pas été débloqués.