Si une étude récente largement reprise dans la presse française affirme que le téléphone mobile n’est pas un facteur de risque pour le cancer, une commission indienne croit quant à elle que les tours de transmission sont dangereuses… pour les oiseaux, les insectes et toute la faune en général.
Les antennes-relais de téléphonie mobile dangereux pour la faune
Si une étude récente largement reprise dans la presse française affirme que le téléphone mobile n’est pas un facteur de risque pour le cancer, une commission indienne croit quant à elle que les tours de transmission sont dangereuses… pour les oiseaux, les insectes et toute la faune en général.
La commission composée de 13 experts avait été montée en août 2010 sous la houlette du ministère de l’Environnement et des Forêts. Les travaux de cette commission ont été récemment présentés et ils affirment que les ondes électromagnétiques issues des antennes-relais dédiées à la téléphonie mobile sont dangereuses pour la faune des environs.
Une information à mettre en rapport avec la récente publication de travaux concernant le lien entre téléphone portable et cancer. Une étude portant sur plus de 350 000 Danois suivis pendant 17 ans affirme en effet que le portable n’a pas de lien avec le cancer, et notamment avec les tumeurs du cerveau. Mais l’appareil serait donc selon les Indiens la cause de dérèglements importants pour beaucoup d’espèces animales.
Contrôler les installations
Selon les travaux de la commission indienne, les populations d’oiseaux près des antennes-relais décroissent systématiquement, et l’impact sur les abeilles et les chauves-souris est lui aussi très important. En conséquence, Asad Rahmani, président de la commission, explique :
La commission suggère que des restrictions sur l’installation d’antennes-relais soient établies en considération de leur impact sur la faune environnante, et non plus seulement sur les populations humaines. Il est notamment nécessaire de mieux réguler l’installation de ce type d’équipements près des zones protégées et là où la vie sauvage est la plus importante.
La commission recommande d’autre part que les ondes électromagnétiques soient reconnues comme un type de polluant. Des consultations publiques devraient selon le rapport être conduites chaque fois qu’une antenne-relais est installée dans une région où vivent des espèces en voie de disparition.
Des recommandations qui semblent difficiles à appliquer dans un pays pris par la folie du mobile. L’Inde compte en effet 800 millions de téléphones portables, ce qui en fait le second pays au monde (après la Chine) en termes d’inscrits à des services de téléphonie mobile. Et le rythme de développement de cet outil de communication, qui exige sans cesse de nouvelles antennes-relais, ne semble pas prêt de faiblir…