Un rapport d’Oxfam révèle qu’un quart de leurs revenus de 2012 suffiraient pour changer le monde. En Afrique, un continent toujours durement touché par la pauvreté, le rapport a fait des vagues dans la presse et les chiffres donnent le vertige.
Les 100 personnes les plus riches pourraient éradiquer la pauvreté du monde s’ils le voulaient
Un rapport d'Oxfam révèle qu'un quart de leurs revenus de 2012 suffiraient pour changer le monde. En Afrique, un continent toujours durement touché par la pauvreté, le rapport a fait des vagues dans la presse et les chiffres donnent le vertige.
L’ONG Oxfam, basée à Londres, lance un pavé dans la mare avec son dernier rapport intitulé « Le coût des inégalités : comment la fortune et les revenus extrêmes sont négatifs pour tous ».
En effet, elle rapporte que les 100 personnes les plus riches du monde ont gagné la somme fabuleuse de 240 milliards de dollars en 2012. Et qu'un quart de cette somme suffirait à éradiquer la pauvreté sur la planète.
Il faut dire que ce célèbre « 0,01 % » de la population mondiale a vu ses revenus s’élever de 60 % en 20 ans. La dernière crise financière mondiale n’a pas freiné ses profits, au contraire. Ils n’ont jamais gagné autant. Difficile à croire quand des dizaines de millions de personnes doivent vivre avec 1,25 dollar par jour, soit 457 dollars par an.
« Le système économique mondial est fait par eux et pour eux »
"A Oxfam, nous aidons au quotidien les personnes les plus pauvres du monde. Or, désormais, un des obstacles à la fin de la pauvreté extrême est en fait cette extrême richesse." déclare Ben Phillips, un des directeurs de campagne.
« On a longtemps cru que la création de richesse pour quelques uns allait bien finir par se répercuter sur les masses - c'est trop souvent le contraire. Dans un monde où les ressources de base comme les terres et l'eau sont de plus en plus rares, on ne peut pas concentrer l'essentiel des richesses dans les mains de quelques uns et laisser le reste du monde se partager les miettes", déclare Jeremy Hobbs, d'Oxfam.
Selon le rapport, même la politique est désormais contrôlée par les super riches. Les décisions prises « bénéficient aux quelques milliardaires et pas à la majorité des gens, même dans nos démocraties occidentales. Il est temps que nos dirigeants réforment le système ».
Le secteur du luxe a connu une croissance de 11 % depuis le début de la crise
Le rapport estime qu'environ 32 trillions de dollars sont cachés dans les paradis fiscaux, soit un tiers de la richesse qui existe au monde. Le fait de les fermer permettrait aux pouvoirs publics d'engranger 189 milliards de dollars en impôts perçus supplémentaires.
Les organisations humanitaires et les mouvements récents de protestation « Occupy » appellent donc les dirigeants du monde à réduire les inégalités, au moins au niveau de 1990, et à réduire l’écart entre les miséreux et les richissimes.
Selon Oxfam, "cette extrême richesse n'est pas éthique et elle est aussi handicapante économiquement, corrosive politiquement, conflictuelle socialement et destructive pour l'environnement”.
Des mesures agressives de réparation
Le rapport souhaiterait que les gouvernements se décident à mettre en place quelques mesures franches :
- fermer les paradis fiscaux
- imposer les riches davantage que les pauvres
- introduire une taxe sur les grosses entreprises du monde
- augmenter les salaires en cas de bénéfices
- améliorer les investissements dans des services publics gratuits
Le problème est mondial : Au Royaume Uni, les inégalités à présent sont à des niveaux disparus depuis le XIXème siècle de Dickens. En Chine, les 10 % les plus riches rassemblent 60 % des richesses du pays, presque comme en Afrique du Sud qui est le pays les plus inégal au monde, largement plus qu'à la fin de l'Apartheid.
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