L’obésité est un fléau qui touche près de 1 américain sur 4. En croissance permanente depuis ces dernières années, cette épidémie aurait-elle aussi un impact négatif sur notre planète bien au-delà des préoccupations de santé?
L’épidémie d’obésité est-elle en train de détruire la planète?
Aux préoccupations liées à la dégradation de l’environnement se sont vite ajoutées celles de l’impact sur notre santé. L’obésité est un fléau qui touche près de 1 américain sur 4. En croissance permanente depuis ces dernières années, cette épidémie aurait-elle aussi un impact négatif sur notre planète au-delà des préoccupations de santé ? Voici la question à laquelle tente de répondre l’expert américain en développement durable Anthony Zolezzi.
Réduire le fardeau de l’obésité pour baisser les coûts environnementaux des transports
Prenons le cas de récipients en verre ou en plastique, quel qu’en soit leur contenu (beurre d'arachide, thé infusé ou mayonnaise).
Le verre utilise en moyenne 40% de plus de carburant lors de son transport à cause de sa différence de poids.
Si le poids des matériaux utilisés dans les emballages ou autres récipients influe sur leurs coûts énergétiques de transport, qu’en est-il du surpoids humain? Comme l’écrit le spécialiste du développement durable Anthony Zolezzi :
Prenons en exemple un avion B 757 d’United Airlines à sa pleine capacité (158 passagers), et avec un poids individuel moyen de 83 kg. Si chacun perdait 10% de poids, cela permettrait de réduire la charge de l’avion de 1360 kg et le poids de l'avion de 1,4%. Par conséquent, l'énergie nécessaire pour le maintenir en vol serait aussi diminuée du même ordre.
Un calcul et une théorie qui s'appliquent aussi bien aux voitures, aux bus et à tous véhicules de transport.
Gérer son empreinte écologique en gérant son tour de taille ?
De même, si le tour de taille moyen des 300 millions d'Américains diminuait de seulement 2,5 cm ou leur poids de 2,3 kg, cela entraînerait une réduction significative de la quantité de produits alimentaires qu’ils consomment ainsi que des emballages nécessaires à ces produits.
Sans compter les économies faites sur le transport puisqu’un aliment parcourt en moyenne plus de 2400 km, ou encore sur les déchets - par exemple une perte de poids moyenne de 2,7% par personne reviendrait à réduire de 5,58 millions kg la quantité d'ordures aux États-Unis.
Surveiller son poids pour sa santé et son impact environnemental sur la planète? Voici une nouvelle voie qui pourrait être empruntée pour aider l’environnement. Deux fléaux pour le prix d’un même challenge.