Un an après s’être auto-proclamée verte, la semaine de la mode est devenue un souci écologique de taille pour les environs du Lincoln Center, à cause du bruit et des odeurs de ses générateurs au diesel.
L’énergie utilisée à la semaine de la mode sème la pagaille
Un an après s’être auto-proclamée verte, la semaine de la mode est devenue un souci écologique de taille pour les environs du Lincoln Center, à cause du bruit et des odeurs de ses générateurs au diesel.
Certains ont appelé les urgences, d’autres changent d’itinéraire en sortant de chez eux, ou souffrent d’insomnie. Tous sont victimes de la semaine de la mode à New York.
Elle s’est achevée jeudi et pendant 7 jours, neuf générateurs à travers le village dressé pour l’occasion ont tourné au diesel pour alimenter les éclairages, le chauffage et les sèche-cheveux. Bien que ces générateurs soient de tous les festivals, les représentants du service de santé de la ville confirment que la pollution émise n’a pas été étudiée.
Les standards de propreté de la ville ne sont de toute façon pas atteints d’une manière générale, mais les émissions de diesel sont en particulier responsables des maladies cardiaques et pulmonaires, et affectent le développement des enfants. A Damrosch Park, le quartier où se tient la semaine de la mode, les résidents souffrent déjà des gaz d’échappement des nombreux bus de touristes, et de la circulation près de Broadway.
Le producteur de la semaine de la mode, IMG Fashion, affirme avoir rempli tous les critères sur la fumée et le bruit établi par le conseil municipal, et qu’aucune plainte n’a été reçue au numéro de téléphone à disposition des habitants. Au contraire, les organisateurs se félicitent des efforts pour être de plus en plus 'verts' chaque année : les éclairages et la climatisation sont à basse consommation, la couverture presse est uniquement électronique et le matériel d’hébergement sera réutilisé pour d’autres événements.
Les générateurs au diesel posent malgré tout problème : ils ne sont pas équipés de filtre et polluent énormément selon un porte-parole du service de protection de l’environnement. En effet, le site a été vérifié et approuvé par les services municipaux, mais selon les standards établis par le gouvernement fédéral, plus laxistes. Ces standards sont d’ailleurs en révision, pour un durcissement prévu en 2015.