Les entreprises brésiliennes se montrent de plus en plus intéressées par l’adoption de pratiques environnementales correctes dans leurs structures et leurs opérations. Tout ceci contribue à l’embellie des emplois «verts» qui visent à réduire l’impact négatif des entreprises sur l’environnement.
L’embellie des emplois dans le développement durable
Les entreprises brésiliennes se montrent de plus en plus intéressées par l’adoption de pratiques environnementales correctes dans leurs structures et leurs opérations. Tout ceci contribue à l’embellie des emplois "verts" qui visent à réduire l’impact négatif des entreprises sur l’environnement.
Des profils variés
La majeure partie des professionnels "verts" ne sont pas originaires de secteurs comme la biologie ou la gestion environnementale, mais ont des cursus de philosophie, relations internationales, communication, psychologie ou droit. C’est le cas de la directrice de Développement Durable de la BM&F Bovespa (Bourse de São Paulo), Sonia Favaretto, 43 ans, formée en journalisme avec une spécialisation en communication d’entreprise. Sonia est arrivée dans la Bourse en novembre 2009 pour monter la structure de développement durable. Elle explique:
Mon rôle est de stimuler les autres secteurs à adopter des pratiques durables et, pour cela, j’utilise mon expérience en communication. Le développement durable doit aussi générer de bons résultats financiers.
La personnalité plus que la formation
Chez Embraco, fabricant de compresseurs de réfrigération qui exporte dans 80 pays, les pratiques responsables sont devenues un des piliers stratégiques de l’entreprise. C’est ce qu’affirme Gabriela Werner, la responsable Développement Durable. Formée en Droit avec une spécialisation en gestion stratégique en Développement Durable, elle affirme que le secteur ne cherche pas nécessairement des spécialistes.
Nous avons besoin de compétences différentes et nous formons les gens au développement durable en interne.
L’équipe dirigée par Gabriela compte 10 personnes dans 6 pays. Il y a trois journalistes, un scientifique, un ingénieur chimiste, une pédagogue, une psychologue, deux diplômés en lettres et un en marketing. Comme elle l'affirme:
Pour communiquer et chercher des informations, l’anglais courant est essentiel. Les comportements tels que l’esprit d’entreprendre, l’initiative et la quête constante d’innovation sont aussi importants que les compétences techniques.
Des salaires variables
Alexandre Prado, chercheur en Développement Durable à la Fondation Getúlio Vargas, est diplômé en tourisme et a commencé sa carrière dans une agence d’écotourisme. Passionné par le thème de l’environnement, et grâce à ses expériences en Amazonie ("j’y vais régulièrement depuis 20 ans"), il a été appelé par la FGV.
Actuellement, je coordonne les études d’investissements faites dans la région de Rio Madeira pour les 30 prochaines années.
, affirme-t-il. Selon lui, les salaires vont de 1.500 R$ (stagiaires) à 20.000 R$ (directeurs), soit 650 à 8.500 euros.
Quand une grande banque s'y met
Maria Eugenia Buosi, spécialiste en investissements responsables de Santander Asset Management, s’est aussi sentie attirée par le thème. "J’ai démarché la banque car j’admirais son travail dans ce secteur", dit-elle. En 2006, en tant que stagiaire, elle a participé au projet de certification environnementale de l’immeuble de ABN Amro.
Aujourd’hui, Maria Eugenia dirige le Fonds Ethical. Selon elle:
Nous avons une méthodologie d’évaluation et nous notons les pratiques des entreprises dans lesquelles nous investissons, en suivant nos critères de durabilité. Nous voulons savoir l’impact que ces entreprises ont sur l’environnement et identifier les opportunités de business qui dérivent de pratiques durables.