Plus d’un million d’habitations en 7 ans ont peut-être été surévaluées pour leur efficacité en consommation d’énergie, malgré les investissements financiers de leurs propriétaires.
L’échec des maisons vertes
Plus d’un million d’habitations en 7 ans ont peut-être été surévaluées pour leur efficacité en consommation d’énergie, malgré les investissements financiers de leurs propriétaires.
Tromperie sur la marchandise
Des chercheurs et des experts de la construction mettent en garde sur les standards d’énergie obligatoires dans le pays : la certification serait trompeuse et « ne vaut pas le papier sur laquelle elle a été imprimée ».
Les maisons remplissant tous les critères sont vendues très cher en raison de leur supposée basse consommation, mais les factures démentent la certification. Le problème le plus courant est la mauvaise isolation des maisons, avec des fuites d’air chaud l’hiver et d’air conditionné l’été, en raison de grilles d’aération défectueuses.
Ecolo sur le papier
Pour les acheteurs, une maison 5 étoiles (niveau minimum requis actuellement) signifie une diminution des coûts en électricité et un plus grand confort, le rêve devenu réalité. Au vu des factures, la réalité fait mal : la certification ne s’applique qu’aux plans de la maison. Une fois construite, elle peut avoir perdu jusqu’à 1.5 étoiles.
Les recherches sur l’efficacité du système ne sont pas encore assez approfondies et on n’a finalement pas de preuve lors de la visite d’une maison. Le système coûte pourtant entre 4 et 6 milliards de dollars australiens par an, un beau gâchis si la qualité ne suit pas. De plus, le système est national mais les conditions climatiques varient énormément à travers le pays. L’efficacité dépend aussi largement du comportement des gens, qui trouvent normal de vivre en t-shirt toute l’année ou de ne pas éteindre la télé après utilisation.
Trou législatif
Le gouvernement accepte 3 logiciels différents pour l’évaluation des maisons, et les résultats obtenus pour une même maison ne sont pas identiques d’un logiciel à l’autre. Le consommateur paye donc pour un service qu’il ne peut pas avoir. Une étude sur l’efficacité de la certification est prévue pour fin 2012, mais d’ici là, 300 000 maisons de plus auront été construites et certifiées.
Certains proposent que les constructeurs soient légalement tenus pour responsables, par exemple en testant la maison avant de confirmer au propriétaire le niveau de certification, normalement conforme au plan.