Au-delà des images de destruction diffusées récemment, Irène a causé des dégâts bien moins visibles mais pourtant catastrophiques pour l’environnement, en polluant les rivières et points d’eau tout le long de la côte est étasunienne.
L’eau est la première victime environnementale de l’ouragan Irène
Au-delà des images de destruction diffusées récemment, Irène a causé des dégâts bien moins visibles mais pourtant catastrophiques pour l’environnement, en polluant les rivières et points d’eau tout le long de la côte est étasunienne.
Les scientifiques sont sur le point d’analyser des prélèvements dans sept rivières, y compris l’Hudson à New York, pour déterminer les dégâts invisibles mais majeurs causés par Irène. Pas l’ombre d’un doute que la tempête tropicale a contaminé l’eau à renfort de pesticides, d'eaux usées et d'autres produits toxiques.
Les lits des rivières ont été remués, bloquant les canaux maritimes et étouffant les parcs à huîtres. Les pluies torrentielles ont aussi apporté du nitrogène ou du phosphore, favorables à la pousse d’algues qui risquent de tuer la vie aquatique. Ces déluges ont au moins eu l’avantage de diluer le taux de produits toxiques dans l’eau, un moindre mal.
Mini-fuites de pétrole et d'essence
Ce qui ne se dilue pas en revanche, c’est la quantité de débris de bancs, de bateaux, ou d’arbres qui n’ont pas résisté et ont fini dans l’eau, comme le montrent les berges ravagées de l’Hudson et l’eau devenue marron.
L'ouragan a des conséquences plus vicieuses encore. Depuis dimanche, les micro-marées noires s’accumulent, causées par des citernes de pétrole renversées dans les caves d’immeuble. La plupart des 253 repérées ne dépassent pas les 400 litres. Mais plusieurs centaines d’habitants d’une ville près de New York ont été évacués après le déversement de 7 500 litres dimanche.
Au lendemain des faits, ce ne sont que les habitations et les berges qui sont touchées, mais d’ici peu, toute cette vague de pollution finira comme les autres dans l’océan.