Le SIDA fait des ravages dans la population chinoise. Malgré la gratuité des antirétroviraux depuis 2002, le pays n’arrive pas à enrayer une épidémie longtemps cachée. Pour contrôler son développement d’ici 2015 conformément aux objectifs du millénaire, il y a du travail.
Le SIDA, maladie contagieuse la plus mortelle
Le SIDA fait des ravages dans la population chinoise. Malgré la gratuité des antirétroviraux depuis 2002, le pays n’arrive pas à enrayer une épidémie longtemps cachée. Pour contrôler son développement d’ici 2015 conformément aux objectifs du millénaire, il y a du travail.
Le VIH, ennemi public n°1
Le nombre de décès dus au virus HIV augmente sans arrêt. Rien ne semble pouvoir arrêter la progression de l’épidémie. En 2010, un rapport du ministère de la santé a dénombré près de 19.000 nouvelles contaminations, et plus de 13.000 morts dues au virus. Plus inquiétant, l’augmentation du nombre des malades et des décès ne semble pas ralentir.
Ainsi, les nouveaux cas sont passés de 1.800 personnes contaminées en 2006 à 19.000 en 2010, les décès sur la même période de 1.700 à 13.000. Ces chiffres font du SIDA la maladie contagieuse la plus mortelle en Chine, et ce pour la troisième année consécutive.
La peur, première auxiliaire de la maladie
Interrogé sur les causes de cette épidémie, Wu Zunyou, responsable du centre de contrôle épidémique chinois et spécialiste du VIH, parle avant tout de facteurs sociaux. La peur de la maladie et de l’opprobre supposée que subissent les malades découragent les populations à risque de faire des tests de dépistage. Le dépistage tardif quand l’infection est déjà entrée dans la phase de maladie, implique une augmentation du taux de mortalité.
Les soins précoces, meilleure solution actuelle
En effet, si les antirétroviraux sont devenus gratuits en Chine depuis 2002, leur utilisation doit être faite au plus tôt. Les études cliniques qui se sont déroulées depuis 5 ans montrent l’importance de se soigner dans une phase précoce de l’infection. Le taux de mortalité de 30 à 40% observé en 2002 est tombé en 2010 à 18%. Une baisse expliquée par la généralisation des traitements aux populations les plus défavorisées et donc les plus sujettes à la maladie. Le taux peut même tomber à 5% si la prise de médicaments se fait de manière précoce. Cela fait de la Chine le pays en voie de développement où le taux de mortalité des patients touchés par le VIH est le plus bas.
Suite à ce rapport, les autorités ont confirmé leur plan pour généraliser les dépistages systématiques et gratuits auprès des populations à risques. Avec pour objectif de contrôler le développement de l’épidémie d’ici 2015, conformément à un des objectif du millénaire.