La Commission baleinière internationale rejette la création d’une zone protégée pour les cétacés. Les pays latino-américains se sont heurtés à l’opposition du Japon, accusé par Greenpeace d’avoir acheté les votes d’autres pays pour empêcher la constitution d’une majorité.
Le sanctuaire de baleines de l’Atlantique Sud ne verra pas le jour
La Commission baleinière internationale rejette la création d’une zone protégée pour les cétacés. Les pays latino-américains se sont heurtés à l’opposition du Japon, accusé par Greenpeace d’avoir acheté les votes d’autres pays pour empêcher la constitution d’une majorité.
Une initiative rejetée
Réunis au Panama à l’occasion de leur 64ème session, les pays membres de la Commission baleinière internationale (CBI) ont rejeté l’initiative de création d’un sanctuaire de baleines dans l’Atlantique Sud.
Avec 38 votes pour et 21 contre, les partisans du projet n’ont pu réunir les 75% nécessaires à son approbation.
Le Japon désigné responsable de l'échec
Cette proposition a vu le jour en 2001, sous l’impulsion du Brésil, de l’Argentine, de l’Uruguay et de l’Afrique du Sud. Milko Schvartzman, responsable pour l’Amérique latine du secteur Océans chez Greenpeace, met cet échec sur le compte du Japon, qu’il accuse d’avoir acheté les votes d’autres pays pour faire barrage au sanctuaire. Le militant écologiste garde toutefois l’espoir de voir cette mesure adoptée un jour:
« Les choses ne vont pas en rester là. Cela va continuer l’année prochaine. […] C’est vraiment triste et négatif de voir que des gouvernements comme ceux des Caraïbes et de certaines îles du Pacifique ont pu choisir cette voie alors qu’ils ne chassent pas la baleine ».
Même constat du côté de l’ONG brésilienne du Centre de conservation des cétacés, dont le responsable Jose Truda Palazzo affirme:
« Personne ne peut croire que Nauru ou Tuvalu [des états insulaires du Pacifique] aient un quelconque intérêt pour le sanctuaire ou aient étudié le sujet. Ils ont voté [contre] parce que le Japon leur a demandé de le faire ».
La chasse à la baleine
La pêche commerciale des baleines est uniquement pratiquée par le Japon, l'Islande et la Norvège, ces deux derniers se limitant à la chasse dans des zones proches de leur littoral.
Chaque année, le Japon chasse en revanche des centaines de baleines en Antarctique sous couvert d'études scientifiques. Le pays asiatique affirme que la consommation de baleine fait partie de sa culture et accuse l’Occident de « manquer de sensibilité ».