Les vagues de chaleur et de sécheresse causées par le changement climatique devraient faire régulièrement plonger la production d'orge.
Ce phénomène pourrait avoir un impact sur la production de céréales, et notamment d’orge. Si cette dernière venait à baisser la bière deviendrait alors au grand dam de bon nombre d'entre nous, un produit de consommation plus rare et donc plus cher.
Une baisse de 16 % de la production
Dabo Guan, professeur britannique en économie du changement climatique, explique qu'une baisse de la production mondiale d’orge, c’est une baisse encore plus grande de la production d’orge consacrée à la bière. Le spécialiste annonce également que les cultures de haute qualité sont encore plus sensibles.
Or, l’orge réservée à la production de bière est celle de meilleure qualité, ce qui représente 20 % de l’orge mondiale. La quantité restante est destinée aux animaux. Selon une étude parue ce lundi dans Nature Plants, si le réchauffement climatique continue de cette manière, la production de bière chuterait de 16 % et les prix seraient multipliés par 2.
Fini les cuites à la bière
Le changement climatique réduirait la disponibilité, la stabilité et l’accès aux produits ''de luxe'', souligne Dabo Guan. Il ajoute que lorsqu'un événement extrême survient, le rendement de toutes les cultures décline. Selon lui, les pays pauvres devront alors se questionner sur leur sécurité alimentaire.
Les populations des pays développés souffriront à moindres mesures, parce qu’elles ont un pouvoir d'achat plus fort, mais leurs consommations de luxe devront être revues, selon le professeur qui évoque la bière, le vin et le chocolat. Avec une telle baisse de la production mondiale, l’orge pourrait par ailleurs être réservé prioritairement à des usages alimentaires. Alors trinquons à la santé de la bière tant qu'on le peu encore.