Ailleurs, le ralentissement de l’économie fait baisser la consommation d’énergie et les émissions. Les choses semblent fonctionner à l’envers en Chine. Avec la baisse du rythme d’accélération du PIB, les provinces oublient bien vite leur engagement envers l’environnement…
Le ralentissement de l’économie fait repartir les émissions à la hausse
Ailleurs, le ralentissement de l’économie fait baisser la consommation d’énergie et les émissions. Les choses semblent fonctionner à l’envers en Chine. Avec la baisse du rythme d’accélération du PIB, les provinces oublient bien vite leur engagement environnemental…
Un ralentissement malgré les engagements
Le ralentissement de l’économie mondiale, la crise de la dette en Europe, la reprise moins rapide qu’espérée aux Etats-Unis, … Tous ces facteurs ont fini par avoir une influence sur la Chine, qui voit la progression de son PIB ralentir. Bonne nouvelle pour l’environnement? Pas forcément.
Selon Zhang Lijun, vice ministre de l’Environnement, la baisse du rythme de croissance du PIB semble avoir l’effet inverse. Le douzième plan quinquennal (2011 – 2015) a fixé des objectifs de réduction de l’intensité carbone (quantité d’émissions par unité de PIB). Ces exigences sont plus drastiques pour les provinces riches de l’Est que pour celles, plus pauvres, de l’intérieur du pays.
Le Jiangsu et le Guangdong doivent réduire leurs émissions de 18% alors que Guizhou ou la Mongolie intérieure se contentent d’une réduction de 15%. Malheureusement, les responsables provinciaux se sentent liés à ces engagements. Le ralentissement connu depuis début 2012 semble leur avoir fait oublier leurs engagements.
Les objectifs nationaux en danger
Lors d’un état des lieux national, Zhang Lijun s’est ouvertement inquiété du phénomène:
Le niveau de pollution a augmenté depuis le début de l’année. La supervision a été clairement relâchée, et certaines provinces ont lâché la bride aux industries polluantes.
La situation de 2012 met déjà en danger les objectifs nationaux du douzième plan (réduction de 16% de l’intensité énergétique et de 17% de l’intensité carbone). La Chine continue de suivre ses autres objectifs chiffrés. La réduction de 2% des émissions de dioxyde de soufre et de la demande chimique en oxygène en 2012 par rapport à 2011 devrait être tenue.