L’hydrogène à la place de l’essence et l’eau à la place des gaz d’échappement, c’est un rêve qui bute sur des réservoirs trop volumineux. Une équipe coréennes a découvert un moyen de réduire le volume de stockage de l’hydrogène.
Le problème du stockage de l’hydrogène bientôt réglé?
L’hydrogène à la place de l’essence et l’eau à la place des gaz d’échappement, c’est le rêve du véhicule propre. Un rêve qui bute sur la problématique de réservoirs volumineux. Problème qui pourrait être rapidement résolu grâce à une avancée d’une équipe de scientifiques coréens.
Le programme de recherche piloté par l’entreprise de matériaux Insilicotech, partiellement financé par le ministère de l’éducation, des sciences et technologies, a permis de créer un nouveau type de stockage de l’hydrogène. Peut-être la réponse à un des défis majeurs du 21ème siècle.
Si la propulsion par pile à combustible semble une des manières les plus propres pour propulser les transports, le stockage du carburant reste le principal problème à son adoption. Dans des conditions normales, l’hydrogène a une masse volumique de 0,09 g/l. Avec une telle densité, il faudrait un réservoir de 45 000 litres pour assurer une autonomie de 400 kilomètres à un véhicule particulier. Un peu encombrant. C’est pourquoi les véhicules expérimentaux de transport à l’hydrogène utilisent des solutions de stockage allant jusqu’à 700 bars, avec les dangers et la consommation énergétique pour mettre le gaz sous pression que cela comporte. Une autre solution consiste en un stockage par ‘adsorption sur composé solide’ dans des pores nanométriques.
Une technologie presque viable
La technologie présentée par l’équipe coréenne permet d’augmenter la taille de ces pores de 0,321 nanomètres pour les solutions classiques à 0,8 nanomètres tout en conservant l’effet d’adsorption qui permet le stockage. Moins de structures solides et plus d’espace conduisent à un meilleur rendement, qui peut atteindre 61,7 grammes par litres. Tout près des 70 grammes par litre considérés par le département de l’énergie américain comme viable pour l’utilisation dans les véhicules particuliers.
Choi Seung-hoon, l’un des responsables du projet de recherche, est optimiste:
Les résultats de ce programme ont fait progresser de manière considérable l’étude sur le stockage de l’hydrogène. C’est une technologie qui peut être utilisée dans les piles à combustible.
Encore quelques efforts, et c’est peut-être l’un des principaux défis du véhicule à hydrogène qui sera levé…