Il comptabilise les polluants toutes les cinq minutes et envoie des messages d'alerte aux usagers de la route dans la commune de Villeneuve-Loubet.
Dimanche, en début d’après-midi, le voyant était au vert. Serge Jover, le président de l‘Association de défense de l’environnement de Villeneuve-Loubet (ADEV) explique que dès lors que c'est la semaine, le matin, entre les gens qui se rendent au travail et les camions, l’écran affiche souvent le orange.
Depuis quelques jours sur l’avenue des plans, qui est l'une des plus fréquentés de la commune (25.000 véhicules par jour), le nouveau radar pédagogique indique la qualité de l’air de France afin de faire réagir les usagers de la route.
Composition de la pollution
Ce dispositif, installé grace à la municipalité et l’organisme de surveillance de l’air AtmoSud Paca, informe en cas de concentration d’oxydes d’azote et de particules fines PM10. Serge Jover ajoute que la mesure a lieu toutes les cinq minutes et que l’écran affiche trois niveaux avec des smileys, des couleurs différentes ainsi que de brefs messages.
Au vert, l’affichage indique qu'il n'est ni mauvais à respirer et qu'il est possible de faire du sport dehors. À l'orange ou au rouge, on propose des phrases telles que : « et si on marchait ? » ou « utilisez le parking relais ».
Réveiller les consciences et les autorités
Selon Serge Jover, ce radar offre la possibilité de faire réfléchir les gens comme mais les autorités. Il est possible de se demander par exemple pourquoi tous les poids lourds passent au même moment et comment serait il possible d'agir autrement.
Le constat est en tout cas assez alarmant puisqu'AtmoSud, indique que 28 % du million d’habitants des Alpes-Maritimes sont exposés à un seuil critique, selon l’OMS, de particules fines PM10.
Le coût du radar est revenu à 40 000 euros pour le département et la région. Il pourrait par la suite voir son prix baisser à 15.000 euros pour les suivants. Des collectivités, notamment dans le nord de la France ont déjà contacté le président de l'Adev, afin de savoir comment, elles aussi, pourraient s’équiper.