Faisant fi des critiques, soucieux de limiter sa dépendance énergétique, le pouvoir ukrainien a décidé de continuer à miser sur le nucléaire …
Le Premier ministre ukrainien ne veut pas renoncer au nucléaire
Faisant fi des critiques, soucieux de limiter sa dépendance énergétique, le pouvoir ukrainien a décidé de continuer à miser sur le nucléaire.
Alors que certains pays européens commencent à remettre en cause l'atome, l'Ukraine tient le cap de sa politique énergétique. Le pays continuera bien à utiliser l'énergie nucléaire et à développer la construction de nouvelles centrales, et ce malgré les protestations qui commencent à émerger au lendemain de la catastrophe japonaise, dans ce pays marqué par l'explosion de Tchernobyl, il y a 25 ans.
Le Premier ministre, Mikola Azarov, en a détaillé les raisons dans le journal autrichien Der Standard :
L'énergie nucléaire représente 50 % de la production du pays, et les sources alternatives plus sécurisées ne sont pas encore suffisantes.
A la question sur les leçons que le pays avait tirées de la catastrophe de Tchernobyl, le Premier ministre a ainsi répondu :
Nous avons fermé Tchernobyl et cela fait dix ans que nous avons condamné complètement son exploitation. Concernant les autres centrales du pays, nous avons strictement suivi les règles, et avons introduit des normes plus élevées de sécurité qu'auparavant. Et j'ai bon espoir que ces mesures auront permis d'améliorer la fiabilité de nos centrales nucléaires.
Le Premier ministre a également estimé que tous les pays du monde aller devoir tirer les conséquences de l'accident au Japon et regarder plus attentivement les autres sources d'énergie.
Nous devons trouver un équilibre entre l'énergie nucléaire et la sécurité de l'environnement
, a t'il ajouté, sans préciser quels seraient les moyens alloués au développement de ces nouvelles énergies.
Concernant les politiques mises en place pour augmenter la capacité nucléaire du pays (décidées avant l'accident de Fukushima), le Premier ministre, là encore, n'a pas semblé douter de ses choix.
Nous avons l'intention de poursuivre la construction de deux réacteurs nucléaires supplémentaires dans la centrale de Khmelnitsky, ce qui portera à quatre le nombre de réacteurs en fonctionnement dans les prochaines années dans cette centrale (la plus importante du pays, ndlr).
Rappelons que le pays souffre de sa dépendance énergétique au gaz et au pétrole, sources de nombreux conflits avec le voisin russe, durant toute la dernière décennie.