Un projet environnemental va voir le jour afin de protéger les habitats des amphibiens, comme les grenouilles. Le but de cette action dépasse le cadre de la biodiversité : c’est la santé publique qui est en jeu.
au secours des grenouilles
Un projet environnemental va voir le jour afin de protéger les habitats des amphibiens, comme les grenouilles. Le but de cette action dépasse le cadre de la biodiversité : c’est la santé publique qui est en jeu.
Les sanctuaires des amphibiens sont menacés à la fois par l’extension agricole et celui de la construction civile. Le projet de l’Université de Porto vise à protéger ces espèces afin qu’elles puissent continuer à jouer leur rôle dans la nature :
Les amphibiens ont une grande importance dans nos écosystèmes car ils font partie du régime alimentaire de nombreuses espèces. En tant que prédateurs d’insectes, ils sont pour l’homme d’une grande aide que ce soit au niveau de l’agriculture ou pour contrôler la transmission de maladies dont les moustiques sont les vecteurs, explique José Teixeira, responsable du projet.
Les changements climatiques et plus particulièrement le phénomène de réchauffement de la planète ont favorisé la prolifération des insectes, des acariens et des rongeurs. Par conséquent, les conditions sont devenues propices à l'apparition de nouvelles maladies détectées par la Direction Générale de la Santé.
Le projet vise donc à protéger et dynamiser les habitats traditionnels de ces amphibiens.
Nous identifions ces endroits afin d'y construire de nouveaux sanctuaires qui vont remplacer ceux qui ont été détruits, notamment des marais, des lagunes ou des petites régions d'eau stagnante qui sont particulièrement importantes pour les amphibiens mais aussi pour d'autres espèces.
Dans la région de Mindelo, il existe une trentaine de lagunes où vivent entre 12 et 16 espèces recensées d'amphibiens. Le projet visera d'abord la récupération de 3 ou 4 lagunes. Il existe au Portugal deux espèces menacées d'extinction : la salamandre-lusitanienne et le triton. L'initiative, dont le budget s'élève à 140 000 euros, bénéficie du soutien du Centre Océanographique de Lisbonne (Oceanário) et de l'Agence Portugaise de l'Environnement.