Le poisson a longtemps représenté l’allié santé de nos assiettes. Cependant, la pollution des mers et océans engendrerait des risques pour la santé.
Le poisson est qualifié d’aliment « le plus sain » grâce aux protéines qu’il contient et à l’énergie qu’il insuffle à notre organisme. Il réduirait notamment les risques de maladies coronariennes et permettrait d’éviter les accidents cardio-vasculaires. Ces aspects combinés, le poisson est largement conseillé pour son apport nutritif et ses vertus pour la santé.
Ces dernières années, nous n’avons pas échappé aux gros titres mettant en avant les alertes sur la pollution des mers et océans. Ces environnements, qui constituent l’habitat naturel des poissons que nous mangeons, exposent les poissons à cette pollution. Leur consommation engendrait de facto des risques pour la santé humaine. En effet, les poissons que nous mangeons sont contaminés au mercure selon l’étude réalisée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). Par ailleurs, leur consommation représente « la principale source d’exposition alimentaire de l’Homme au méthylmercure » (forme la plus toxique du mercure), toujours selon l’étude.
La situation est préoccupante puisque l’OMS signale que « Pratiquement tout individu présente au moins des traces de méthylmercure dans ses tissus ce qui reflète l'omniprésence de ce composé dans l'environnement et l'ampleur de l'exposition à travers la consommation de poissons et de crustacés » et quela quantité de mercure présente dans les océans de la planète est doublée dans les 100 premiers mètres. Le Programme des Nations Unies indique de son côté que l’activité humaine sur ces 100 dernières années serait à l’origine de ce constat.
Des experts ont à la suite de ces conclusions établi une classification des poissons selon leur niveau de « toxicité ». On y retrouve les poissons ne devant pas être consommés, comme le marlin, l’espadon, le thon rouge du pacifique, ceux à consommer une fois par mois maximum, tels que le thon albacore, le merlu et le mérou, ceux dont la consommation ne doit pas excéder la prise hebdomadaire parmi lesquels figurent le bar, la sardine, l’anchois. Certains poissons présentent un risque moindre puisqu’ils peuvent être consommés deux fois par semaine. Il s’agit de la morue, du hareng et du maquereau tacheté, mais également du mulet. Enfin, les poissons qui ne présentent aucun risque et peuvent être utilisés quotidiennement sont le saumon et l’aiglefin.