En première mondiale, plusieurs systèmes d’aquaponie (une technique mariant aquaculture et culture hydroponique) ont été présentés au public à l’occasion du récent Forum des îles du Pacifique.
Le Pacifique se lance dans l’aquaponie
En première mondiale, plusieurs systèmes d’aquaponie (une technique mariant aquaculture et culture hydroponique) ont été présentés au public à l’occasion du récent Forum des îles du Pacifique.
Une technique économique et durable
Technique innovante, durable et pouvant être utilisée commercialement, l’aquaponie utilise l’eau riche en nutriments de réservoirs à poissons pour nourrir des plantes cultivées hors-sol.
Fonctionnant en circuit fermé, les systèmes d’aquaponie permettent de ne rien rejeter dans l’environnement. En outre, l’utilisation de nutriments issus de l’aquaculture permet d’éviter le recours aux engrais.
« On rencontre rarement des techniques de culture qui accroissent le rendement sans avoir d’incidences négatives telles que le défrichement ou l’utilisation de substances chimiques », déclare Wilson Lennard, le scientifique australien à l’origine des trois systèmes récemment présentés au Forum des îles du Pacifique. « L’aquaponie n’utilise aucun herbicide, pesticide ou hormone et utilise 100% des nutriments ajoutés, ce qui la rend exceptionnellement rentable. »
Une réponse aux enjeux alimentaires et environnementaux
Combinant le meilleur de l’aquaculture et de la culture hydroponique, l’aquaponie, apporte une réponse aux défis alimentaires croissants des îles du Pacifique. Elle permet de limiter l’érosion des sols, de faire face à la pénurie d’eau douce et de réduire l’impact environnemental de l’agriculture. La technique est particulièrement adaptée aux cultures nutritives à croissance rapide très demandées telles que les fines herbes, les légumes feuillus et les plantes à fruits.
« Montrez-moi une solution de culture qui améliore le rendement sans défricher plus de terres, qui m’offre protéines et légumes, qui utilise 90% d’eau en moins, soit écologiquement durable et économiquement viable tout en réduisant la nécessité d’engrais coûteux et je serai heureux de l’étudier. En attendant, je pense que cela pourrait être une solution », conclut Adam Denniss, Commissaire chargé du commerce pour les îles du Pacifique.