Tous les ans, aux quatre coins du monde, deux milliards de jeans sont vendus. En France, il s'en vend près de 63 millions, un par personne. Mais si cette toile est très prisée, sa fabrication est une véritable catastrophe écologique. Pour un seul jean, il est nécessaire d'utiliser plusieurs centaines de litres d'eau. La fabrication du jean nécessite par ailleurs de puissants détergents, des pesticides ou encore des colorants. Sans compter les millions de kilomètres de transport.
Les produits toxiques stagnent dans les eaux usées
En Chine, à Xitang, capitale mondiale du jean, on peut observer le mauvais côté de cette industrie. L'eau, que l'on peut voir couler à travers les rues de la ville, est bleue, un bleu chimique bien évidement. En effet, lors de leur confection, les jeans sont trempés dans des colorants chimiques - technique pratiquée à mains nues par les ouvriers. En 2012, l'association Greenpeace a dénoncé les différentes marques de jean qui utilisaient des produits toxiques et cancérigènes. Si pour le consommateur cela ne comporte absolument aucun risque, les produits utilisés eux se diluent dans l'eau de la machine à laver par exemple. Depuis que ces tests ont été révélés, les marques concernées se sont engagées à ne plus utiliser de produits dangereux d'ici 2020.
Le jean écologique
Dans la Drôme, à Romans-Sur-Isère, Thomas Huriez, jeune entrepreneur, a conçu un jean 100% écologique. Il est fabriqué en France, en coton bio et la teinture est pratiquée à Roanne dans la Loire. De plus, en boutique, son prix est inférieur à 100 euros, il reste donc très compétitif. Une alternative viable, mais sans doute pas près d'être généralisée.