Une étude canadienne révèle que la quasi-totalité des produits écolos jouent sur au moins une déclaration erronée ou déformée pour attirer les consommateurs soucieux de l’environnement.
Le greenwashing est partout
Une étude canadienne révèle que la quasi-totalité des produits écolos jouent sur au moins une déclaration erronée ou déformée pour attirer les consommateurs soucieux de l’environnement.
La compagnie TerraChoice à Ottawa a testé plus de 5 000 produits pour conclure que 95.6% d’entre eux mentent en affirmant être 'verts', et, dans la catégorie des jouets, on atteint même les 100%.
Le greenwashing est le fait de tromper le consommateur sur les pratiques et les bienfaits environnementaux de produits ou services, malgré l’obtention d’un label écologique, parfois usurpé. En effet, on note une recrudescence des certificats falsifiés, très faciles à acheter sur l'Internet, comme en a fait l’essai l’organisation TerraChoice elle-même.
En dépit de ce constat navrant, TerraChoice souligne que, depuis le début de l’enquête en 2007, les produits qui sont véritablement écologiques sont en augmentation. Les plus fiables sont les produits qui utilisent leur image verte depuis le plus longtemps, parmi lesquels les produits de bureau et de la construction, où les entreprises s’améliorent d’année en année.
En comparaison, les jouets et produits pour enfants font figure de petits nouveaux et cela se voit. Un très grand nombre met en avant un statut 'sans bisphénol A (BPA)' mais ne se donnent pas la peine d’en apporter la preuve. Le mensonge est d’autant plus scandaleux que ces produits sont destinés au bien-être et à la santé des enfants. Sans avoir à se répandre en détails scientifiques, une explication simple mise à disposition sur l'Internet effacerait pourtant bien facilement les zones d’ombre.
Les 7 péchés du greenwashing selon TerraChoice
Les compromis cachés : Faire valoir un avantage écolo du produit pour en cacher les méfaits (le papier est un matériau non-polluant mais détruit les forêts).
Zéro preuve : Affirmer être respectueux de l’environnement sans apporter la moindre preuve ou encore un certificat extérieur.
Rester vague : Se proclamer 'produit naturel' par exemple, ce qui finalement peut englober des produits contenant de l’arsenic, du mercure, etc., tout autant de produits 'naturels' et pourtant très nocifs.
Faux label : Utiliser un logo falsifié pour faire croire à une vérification des vertus du produit.
Manque d’à propos : Mettre l’accent sur un bienfait environnemental non propre au produit, par exemple se vanter d’être sans CFC alors que les chlorofluorocarbones sont de toute façon interdit par la loi.
Le moindre mal : Utiliser la cause environnementale pour défendre un produit nocif, comme les cigarettes 'organiques'.
Mensonge éhonté : Mentir sans complexe sur son produit (souvent le cas pour le niveau de consommation d’énergie).
calgaryherald.com