Pour accélérer le traitement des déchets du tsunami, le gouvernement japonais s’apprête à donner son accord pour l’enfouissement des décombres proches de la centrale de Fukushima. Une décision controversée qui risque de susciter de vives polémiques.
Le gouvernement va autoriser l’enfouissement des déchets irradiés
Pour accélérer le traitement des déchets du tsunami, le gouvernement japonais s’apprête à donner son accord pour l’enfouissement des décombres dans la région de la centrale de Fukushima. Une décision controversée qui risque de susciter de vives polémiques.
10 communes de la préfecture de Fukushima, où est située la "fameuse" centrale nucléaire, sont en plein travaux de nettoyage. Mais ce que le gouvernement s’apprête à voter le 19 juin est symbolique. Il va autoriser l’enfouissement ou l’incinération des déchets du tremblement de terre et du tsunami du 11 mars 2011 situés dans la zone d’exclusion autour de la centrale. C'est-à-dire la région la plus touchée par les radiations venant des réacteurs endommagés.
Cette décision illustre la volonté de l’administration d’accélérer les travaux de nettoyage et de reconstruction. Près de 24 millions de tonnes de déchets, dont presque 3 millions pour la seule préfecture de Fukushima, auraient été générées par la catastrophe naturelle. Et les critiques contre le gouvernement fusent, accusé d’une mauvaise gestion de la crise et surtout, d’un manque de réactivité dans les travaux de réhabilitation.
Mais la décision risque de fâcher les défenseurs de l'environnement car même si les autorités ont bien précisé que les déchets allaient être manipulés avec soin et qu’il était interdit de les transporter (ce qui prouve bien leur dangerosité), ils laisseront des traces indélébiles dans les sols du nord du Japon.