Alors que le Thanksgiving Canadien a été fêté dignement la semaine dernière et que nous nous sommes tous empiffrés de dinde et de ses multiples accompagnements, le timing semble idéal pour penser à la quantité de nourriture qui a fini à la poubelle. Car oui, nous jetons une quantité astronomique d’aliments encore parfaitement comestibles. Une nouvelle étude révèle que leur montant représente des milliards chaque année.
Le gaspillage de nourriture des canadiens chaque année ? Pensez-le en milliards.
Alors que le Thanksgiving canadien a été fêté dignement la semaine dernière et que nous nous sommes tous empiffrés de dinde et de ses multiples accompagnements, le timing semble idéal pour penser à la quantité de nourriture qui a fini à la poubelle. Car oui, nous jetons une quantité astronomique d’aliments encore parfaitement comestibles. Une nouvelle étude révèle que leur montant représente des milliards chaque année.
La surconsommation et le gaspillage de nourriture
Nous gaspillons environ 40% de nos aliments, soit l’équivalent de 27 milliards de dollars, estime le Value Chain Management Centre, un think tank indépendant basé à Guelph, en Ontario. Et un peu plus de la moitié (51%) est jetée par des ménages.
Mais soyons clair. Nous ne parlons pas ici de fraises ou de tomates qui sont restées si longtemps dans votre bac à légumes qu’elles ont moisi. Le rapport dénonce la quantité de nourriture comestible qui est jetée. Pourquoi? D’une part parce que nous remplissons nos assiettes de portions colossales que nous ne pouvons jamais finir, d’autre part parce que nous jetons nos aliments en nous basant sur les dates de péremptions - même si nous ne les lisons pas correctement et que souvent les aliments sont encore bons. Mais surtout, nous jetons la nourriture parce que, contrairement à beaucoup d'autres pays, elle ne nous coûte pas chère.
Plus facile de jeter et de racheter
« Beaucoup de déchets alimentaires sont le résultat d'un comportement façonné par des attitudes qui sont elles-mêmes basées sur la perception de l'abondance et de la richesse», explique Martin Gooch, directeur du Value Chain Management Centre.
En d'autres termes, nous pensons que la nourriture n'est pas chère et qu’il est plus facile d'en racheter que de la réemployer. Ainsi, nous jetons les contenus de nos assiettes à la poubelle sans nous culpabiliser.
Si cette étude vous semble familière, c'est parce qu'elle révèle les mêmes chiffres abracadabrants que des études antérieures (2010).
M. Gooch affirme ne pas être surpris de voir que nous continuons à gaspiller autant de nourriture : « Il n’y a eu aucun programme global pour encourager des changements d'attitude et de comportement. »
Il aimerait voir la mise en place d’un programme de déchets comme en Grande Bretagne ou le programme WRAP, un organisme sans but lucratif qui a récemment lancé une campagne anti-déchets appelé : Love Food, Hate Waste.
Alors que nous attendons la mise en place d’un tel projet, c’est le meilleur moment de l'année pour réfléchir à la nourriture que nous gaspillons et aux solutions que nous pouvons trouver à cette aberration.