La finance s'immisce de plus en plus dans les questions écologiques. En effet, le Fonds souverain norvégien, le plus important du monde, a pris la décision de sanctionner la compagnie pétrolière américaine Duke Energy puisqu'elle polluait.
Le Fonds de pension de l’État de Norvège, le plus riche du monde, s'occupe majoritairement de l'épargne et des retraites des Norvégiens. Il gère au total 800 milliards d'euros. Ce fonds de pension a pris la décision de ne plus s'impliquer financièrement au sein de la compagnie américaine Duke Energy. Il a ainsi vendu toutes ses actions parce qu'il considère ce groupe comme un pollueur. La compagnie déverse depuis des années des déchets issus de ses usines à charbon en Caroline du Nord.
Il n'est pas le seul à cesser ses financements. Les fonds danois et hollandais, tout comme la très fortunée Église d'Angleterre ont également décidé de stopper leur contribution financière aux groupes qui extraient du pétrole dans les sables bitumeux du Canada.
Une protection financière
Malheureusement, ce n'est pas, en premier lieu, pour la protection de la nature que ces décisions ont été prises. Ces grands groupes financiers et leurs actionnaires estiment que le risque climatique entraine un risque économique. Ils expliquent que si les inondations, les sécheresses et la pollution s'aggravent, cela coûtera très cher aux entreprises et leur profit s'en trouvera affaibli.
Cette manière de faire s'étend lentement mais sûrement. La France l'a aussi récemment mise en place. En effet, trois grandes banques françaises : la BNP, le Crédit Agricole et la Société Générale, se sont retirées d'un gigantesque projet de centrale à charbon en Australie.
Un investissement plus écologique
Un point a été effectué à l'époque de la COP 21 à Paris. Plus de 500 institutions financières qui regroupent plus de 3 000 milliards d'euros avaient prévenu qu'il n'était plus question d'investir dans les énergies fossiles mais dans les énergies propres tels que l'éolien ou le solaire.
Même si l'intérêt reste financier, l'économie tend plutôt vers des investissements écologiques. Un motif d'espoir ?