Le désert recule à Guantánamo grâce à une reforestation progressive

À l’occasion de la journée internationale de la lutte contre la désertification, la province orientale de Guantánamo annonce des résultats encourageants en matière de conservation des sols. En favorisant la création de petites exploitations agricoles familiales et la plantation d’arbres naturellement résistants à la sécheresse, 87 000 hectares sont en cours de réhabilitation.

Par GVadmin Modifié le 3 août 2012 à 17 h 10
région de Baracoa

À l'occasion de la journée internationale de la lutte contre la désertification, la province orientale de Guantánamo annonce des résultats encourageants en matière de conservation des sols. En favorisant la création de petites exploitations agricoles familiales et la plantation d'arbres naturellement résistants à la sécheresse, 87 000 hectares sont en cours de réhabilitation.

région de Baracoa

Le nord de la province de Guantánamo correspond bien à l'idée qu'on se fait d'une île des Caraïbes, couverte de forêts tropicales et bordée de plages de sable blanc. Le reste de la région souffre en revanche d'une sécheresse chronique qui a conduit au fil des ans à une érosion importante des sols, devenus peu productifs.

Ce contraste s'explique par la présence du Nipe-Sagua-Baracoa, massif montagneux qui sépare les deux zones et agit comme une véritable barrière climatique naturelle. La région de Baracoa reçoit ainsi quelque 3000 mm de précipitations annuelles, contre seulement 500 mm pour la partie méridionale.

Pourtant, grâce à une combinaison de techniques traditionnelles et de pratiques agricoles respectueuses de l'environnement, cette zone connue sous le nom de semi-désert cubain reverdit peu à peu. Des terres autrefois gorgées de sel sont aujourd'hui transformées en rizières, tandis que les maraîchers voient leur production de fruits, de légumes et de graines augmenter graduellement.

Le programme de lutte contre la désertification et la sécheresse mis en œuvre conjointement par les scientifiques et les paysans préconise par exemple le recours à la traction animale, l'application de pesticides naturels et d'engrais biologiques, ou encore la rotation des cultures. Ces mesures ont permis d'augmenter considérablement les rendements et la qualité des récoltes, sans compromettre la réhabilitation des sols.

Des arbres aux besoins en eaux extrêmement réduits tels que le margousier, le goyavier, le jatropha et le guaiacum sont plantés pour leur bois ou pour leurs fruits.  Grâce à leur feuillage épais, contribuent aussi à la récupération des sols dégradés par l’érosion.

Le succès du programme est dû en grande partie à la taille réduite des exploitations. La région compte plus de 150 petites fermes familiales de petite taille.

Aujourd’hui, grâce à leurs efforts, les surfaces boisées couvrent 40,4 % de la province de Guantánamo et les coupes illégales et les feux de forêt ont considérablement diminué.

Le 17 juin, Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse, marque l’anniversaire de l’adoption de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification. Ce fléau menace près d’un tiers des terres émergées de la planète et est responsable de la perte de 24 milliards de tonnes de sols fertiles chaque année.

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