Le créateur français François Girbaud, présent sur le salon du textile Colombiatex, veut promouvoir un système de délavage à sec des jeans au rayon laser. Un procédé qui économise des millions de litres d’eau …
Le délavage au laser, pour des jeans plus écolos
Le créateur français François Girbaud, présent sur le salon du textile Colombiatex, veut promouvoir un système de délavage à sec des jeans au rayon laser. Un procédé 100% vert, sans abrasifs ni produits chimiques, qui économise des millions de litres d’eau.
Incontournable de la mode, porté par plusieurs générations d’adeptes du style décontracté, le jean est sans doute le pantalon le plus apprécié au monde. Mais derrière l’aspect vieilli de la célèbre toile bleue, élément indispensable au look du jean, se cache un processus particulièrement nocif pour l’environnement.
Pour donner leur apparence finale au tissu des pantalons, les fabricants de jeans effectuent un sablage, suivi d’un lavage à la pierre ponce, polluant ainsi pas moins de 70 litres d’eau par vêtement.
Lorsque l’on sait qu’il se fabrique chaque année quelque 6 milliards de jeans à travers le monde, on comprend vite pourquoi certains industriels s'efforcent de mettre au point de nouveaux procédés plus respectueux de l’environnement.
C’est le cas de François Girbaud, fondateur de la marque Marithé + François Girbaud, qui collabore pour cela avec l’entreprise espagnole Jeanología, elle aussi présente sur le salon du textile colombien.
Rebelles, pas criminels
Grâce au développement de nouvelles technologies utilisant le laser ou l’ozone, les processus de fabrication et de finition des jeans sont devenus deux fois plus rapides et garantissent en prime le bien-être des travailleurs chargés de ces tâches: les produits chimiques et la sable ont disparu des ateliers. Et, avec eux, les maladies respiratoires telles que la silicose. En moins de 20 minutes, ces nouveaux procédés permettent d’obtenir 150 jeans au fini impeccable.
François Girbaud affiche son engagement pour la planète en toutes circonstances. En témoigne cette campagne intitulée Rebelles, pas criminels, qui exhorte les professionnels de la mode à promouvoir un meilleur contrôle des produits chimiques employés pour la fabrication des vêtements. Lors de son dernier show à New York, il a notamment rappelé leur responsabilité aux créateurs en faisant défiler des mannequins portant des blouses de chimiste en plus de leurs jeans.
Colombiatex 2012 est l’occasion pour lui de faire découvrir les nouvelles alternatives technologiques au public et aux industriels présents sur le salon. Cinq démonstrations du système de délavage au laser auront lieu chaque jour tout au long de l’évènement, afin de montrer que plus que jamais, la créativité durable est à la mode.