Il ne coûte pas trop cher de sauver la planète.
Probablement la chiffre la plus important mis en avant par le troisième volet du 5ème rapport du GIEC sur les changements climatiques et leurs évolutions futures (Fifth Assessment Report – AR5) est la suivant : – 0,06%.
Il s’agit de la prévision du GIEC sur l’impact économique des mesures d’adaptation et de l’atténuation du changement climatique sur la croissance économique. D’après la version actuelle du résumé à l’intention des décideurs du groupe de travail III du 5éme Rapport, le GIEC table sur une croissance économique en baisse de 0,06 % (sur une croissance anticipée de 1,6 % à 3 % par an d'ici 2100). Un nombre qui a le gout d’une erreur d'arrondi.
Pour autant, les travaux de modélisation réalisés depuis sept ans et compilés par le GIEC n'ont pas produit d'évaluations solides « des coûts et des bénéfices » de la lutte contre le changement climatique et les effets sur l'emploi sont eux aussi très mal cernés.
Source : GIEC (voir informations complémentaires)
Plus en détail. Limiter d'ici la fin du siècle la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère à 450 partie par million (ppm) – valeur associée par les scientifiques à un réchauffement de 2 °C – suppose des mesures d'atténuation suivantes (en milliards de dollars par an d'ici 2029) :
- Investir plus dans le domaine des énergies renouvelables et dans le nucléaire (+ 147 en moyenne) ;
- Investir beaucoup plus dans le domaine de l'efficacité énergétique (+ 336 en moyenne) ;
- Réduire en moyenne de 116 milliards de dollars les investissements dans les énergies fossiles.
A noter que l’utilisation plus efficace de l’énergie à tous les stades de la chaîne énergétique, depuis la transformation et la distribution jusqu’à la consommation finale est l’élément le plus important dans le rapport du GIEC et que plus les gouvernements tardent à mettre en place ces mesures d'atténuation, plus la charge sera lourde pour nous et les générations futures.