Le premier septembre, des manifestations dans la capitale ont mené à plusieurs morts et des dégâts matériels importants. Le peuple réclame des mesures pour juguler l’inflation, …
Le coût de l’alimentation augmente, le pays manifeste… Maputo est paralysée!
Le premier septembre, des manifestations dans la capitale ont mené à plusieurs morts et des dégâts matériels importants. Le peuple réclame des mesures pour juguler l’inflation, le président répond par des déclarations générales et le premier ministre est au Vietnam. La crise risque de s’aggraver et de devenir politique, vu les réactions acerbes des internautes sur la performance de leur gouvernement.
Tout augmente, sauf le pouvoir d’achat.
L’énergie, l’eau, l’alimentation. La montée des cours des matières premières, si elle peut réjouir les pays producteurs, a des conséquences tragiques. A Maputo, on a pu le constater directement : la police a tiré. Les déclarations officielles font état de 4 morts, 27 blessés et 142 personnes arrêtées. Le journal O pais s’est rendu à l’hôpital central de Maputo, où on lui a dit que les tirs de police avaient fait 10 morts.
Le président de la République s'est adressé à la nation le lendemain des manifestations. N’apportant aucune réponse concrète aux demandes des manifestants, il s’est borné à demander de la patience et a promis que le gouvernement mettrait en œuvre son plan quinquennal de réduction de l’extrême pauvreté. Il a surtout insisté sur les dégâts causés par les manifestations : 32 magasins brûlés, 3 wagons de maïs attaqués, une station d’essence incendiée, … Globalement, le gouvernement estime les dégâts à 122 millions de Meticas (plus de 2,5 millions d’euros). Une somme qui permettrait par exemple de créer plus de 3 000 emplois.
Vu les commentaires des internautes sur les articles relatant les déclarations du chef de l’état, le message n'est a priori pas passé :
Un gouvernement de primates!
28 membres dans le conseil des ministres, soit plus de 20 mercedes, 28 toyota (…). Les manifestations n’ont pas coûté bien chères.
Le président Armando Guebuza n’a pas tenu ses promesses. Il est temps qu’il parte.
D’autre part, la visite au Vietnam du premier ministre Aires Ali se passe très bien. Il vante les mérites d’une future augmentation des échanges commerciaux, qui auraient le potentiel de 'sortir le pays de la misère'. Nul doute que le peuple du Mozambique, qui a de plus en plus de mal à acheter son pain, préférerait que le premier ministre s’occupe de leurs problèmes actuels.