Deux fois plus d'impacts de foudre a été rescencés en France, par rapport à 2017.
Les coups de foudre ont atteint un taux reccord, avec près de 700.000 phénomènes orageux recensés début septembre. 2018 est d’ores et déjà l’année de tous les records, a précisé vendredi Météorage, filiale de Météo France.
L’année 2018 va surpasser dans les prochains jours l’année la plus active jusqu’ici, 1995, selon Météorage. Juillet et août qui ont pour coutume d'être les mois les plus « foudroyés » de l’année, ont grandement participé à ce total record, mais ils ont été dépassés cette année par un mois de mai très « actif », avec 180.000 coups de foudre. Et 2018, a déjà comptabilisé près du double des 350.000 éclairs de l’ensemble de 2017. Sur les 249 jours passés, 2018 n’en a totalisé que 30 sans orage en aucun point du territoire.
On ne peut pas tout mettre sur le dos du réchauffement climatique
Selon Météorage, ce foudroiement record peut s’expliquer davantage par une succession de situations météorologiques que par une cause structurelle unique. Ce sont des « régimes de blocage » maintenant des airs chauds et froids qui évoluent peu entre eux. En effet, des épisodes orageux l' hiver dernier, au-delà des normales de saison, puis un printemps d’orage record et une activité maintenue en cet été caniculaire en sont la conséquence directe.
Stéphane Schmitt, expert du réseau national de détection de la foudre souligne que s’il est logique de penser réchauffement climatique, la chaleur n’explique pas tout, pas seule. Il détaille qu'elle favorise l’activité orageuse, mais n’est qu’une des conditions. Il faut aussi de l’humidité et l’apparition d’air étaient
Outre les éclairs « nuage-sol » que sont les coups de foudre, Météorage a totalisé en 2018 quelque 7,8 millions d’éclairs « intra-nuage » (entre les parties inférieures et supérieures du nuage). Toutes les régions ont été touchées, mais ce sont l’Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine qui ont reçu le plus d’éclairs même si, en densité, qui représente le nombre d’éclairs rapporté à la superficie, la Provence-Côte d'Azur puis la Corse sont les plus atteintes.