Malgré les réserves concernant le paiement du service et les modalités de fonctionnement, une majorité des Brésiliens s’estiment prêts à trier leurs déchets si la ville met en place un service de ramassage sélectif.
Le Brésil enfin prêt pour le tri sélectif des déchets ?
Malgré les réserves concernant le paiement du service et les modalités de fonctionnement, une majorité de Brésiliens s’estiment prêts à trier leurs déchets si la ville met en place un service de ramassage sélectif.
Le tri a la côte auprès des Brésiliens
Une étude montre que 85% des Brésiliens seraient prêts à trier leurs déchets au cas où le service de ramassage sélectif serait mis en place.
Seuls 13% des personnes interrogées déclarent ne pas vouloir trier leurs déchets et 2% ne savent pas ou n’ont pas répondu. Le sondage, commandé par l’Ibope, a interrogé 2002 personnes dans près d’une centaine de villes le mois dernier.
Malgré la bonne volonté de contribuer à une orientation adéquate des résidus solides, seuls 35% des personnes interrogées peuvent aujourd’hui bénéficier du tri sélectif ou d’un point de collecte près de chez eux. Concernant les produits généralement triés par cette population, les cannettes en aluminium arrivent en tête, avec 75% des déchets triés, puis viennent les plastiques (68%), les papiers et cartons (62%) et le verre (55%). Les déchets électroniques ne sont triés que par 10% des personnes interrogées. Près de 9% ne trient aucun matériel, même quand le service de ramassage sélectif est implanté dans leur région.
Quand ce service est en fonctionnement, c’est la mairie qui l’assure dans 50% des cas, puis les recycleurs de rue (26%), les coopératives (12%) et enfin les points de collecte (9%).
Trier oui, mais sans devoir payer pour le service
A la question de savoir qui doit payer pour ce service, les avis sont partagés. 36% des personnes interrogées ne souhaitent payer aucune taxe supplémentaire alors que 13% sont prêts à payer et 23% ne sont que partiellement d’accord.
Les consommateurs continuent de placer le prix, les facilités de paiement, la durée de vie du produit et la marque comme les critères les plus importants au moment de l’achat. Le prix est considéré comme l’argument fondamental pour 70% des personnes interrogées. Les caractéristiques du produit liées au développement durable, comme les moyens de production, le temps de décomposition du produit dans la nature et le recyclage de l’emballage, arrivent au second plan.
Concernant les produits qui sont amenés à être de moins en moins utilisés à la maison dans les 3 prochaines années, le sac plastique arrive en tête avec 34% des personnes interrogées espérant réduire leur consommation. Puis arrivent les verres jetables (31%), les plateaux en polystyrène (22%) et les bouteilles en PET (21%). En queue de peloton, parmi les produits qui vont maintenir un haut niveau de consommation, se trouvent les produits de nettoyage parfumés. Seuls 9% estiment qu’ils vont réduire leur consommation de ce genre de produits.