La réunion préparatoire de la Conférence sur le changement climatique de Durban (COP 17) s’est conclue sans avancée majeure. Les États-Unis et l’Europe se montrent pessimistes quant à la signature d’un accord contraignant visant à limiter les émissions de CO2.
L’avenir du protocole de Kyoto, plus incertain que jamais
La réunion préparatoire de la Conférence sur le changement climatique de Durban (COP 17) s'est conclue sans avancée majeure. Les États-Unis et l'Europe se montrent pessimistes quant à la signature d'un accord contraignant visant à limiter les émissions de CO2.
Pas de consensus politique entre les représentants des 194 pays réunis à Panama début octobre pour préparer le sommet de l'ONU sur le climat qui aura lieu du 28 novembre au 9 décembre prochains à Durban, en Afrique du Sud. Cette conférence est pourtant considérée comme la dernière chance de parvenir à un accord qui limiterait les rejets de gaz à effet de serre (GES) avant que le protocole de Kyoto n’arrive à échéance, en 2012.
Cristina Figheres, secrétaire exécutive du changement climatique à l'ONU, a souligné les profondes divergences entre les pays émergents, qui souhaitent que soit instaurée une seconde période de réduction des émissions de GES, et le bloc formé par la Russie, le Japon, le Canada et les États-Unis, peu enclins à s'engager sur la voie d'un traité contraignant.
De son côté, l'Union européenne affirme être disposée à consentir de nouveaux efforts, mais désire s'assurer de la participation d'autres pays, notamment de la Chine. Selon Tomasz Chruszczow, de la délégation européenne, l’UE est favorable à la reconduite du protocole de Kyoto, dont les objectifs ont déjà largement intégré les lois de la communauté européenne.
Négociation comparative
Or, sur ce sujet, les États-Unis se montrent toujours aussi réticents. Ils n'ont jamais signé le protocole et exigent que les efforts soient les mêmes pour tous. Jonathan Pershing, envoyé spécial du Département d’État américain, signale ainsi :
Nous envisagerons uniquement un accord qui s'appliquerait de manière aussi contraignante à toutes les principales économies.
Les responsables européens affichent leur déception face aux maigres avancées obtenues au cours des discussions de Panamá sur le futur du protocole de Kyoto et sur le financement des mesures permettant de faire face au changement climatique.
L'organisation internationale de préservation de la biodiversité WWF note avec amertume que le dialogue sur le réchauffement planétaire se trouve dans une impasse. Tasneen Essop, responsable de la Stratégie climatique de la WWF affirme :
Il semble que les positions sur des questions politiques cruciales se soient durcies, sans réelle volonté de trouver un compromis de la part des pays.