Le coup d’envoi de l’Euro 2012 a été donné vendredi 8 juin. Jusqu’à présent, les huit stades de la compétition, quatre en Pologne et quatre en Ukraine ont tenu leurs promesses. Bon investissement ou gouffre financier, qu’adviendra-t-il des 3 milliards de dollars investis à la fin de l’évènement ?
L’avenir des stades de l’Euro 2012
Le coup d’envoi de l’Euro 2012 a été donné vendredi 8 juin. Jusqu’à présent, les huit stades de la compétition, quatre en Pologne et quatre en Ukraine ont tenu leurs promesses. Bon investissement ou gouffre financier, qu’adviendra-t-il des 3 milliards de dollars investis à la fin de l'évènement ? Le World Stadium Index s’est penché sur la question.
Bon investissement ?
Le World Stadium Index a étudié 75 stades construits ou rénovés pour des méga-évènements. Il souhaite déterminer lesquels s’étaient transformés en investissements juteux et lesquels s’avéraient coûteux pour leurs propriétaires.
Concernant les stades de l’Euro 2012, l’Ukraine et la Pologne ont investi 3 milliards de dollars dans leurs seuls stades, soit trois fois les investissements du Portugal en 2004. Pointe alors un risque bien réel, celui de voir les villes hôtes porter leurs arènes comme un fardeau pendant de nombreuses années.
Six stades publics, deux privés
Le Complexe sportif olympique national de Kiev, le plus cher des stades, et le National Stadium de Varsovie auraient l'avenir le plus incertain. Comme tout bien immobilier, ils auraient besoin d’un bon locataire pour être un investissement sûr.
Les deux principales équipes de Varsovie jouent sur leur propre pelouse et ledit stade devra accueillir d’autres évènements que les matchs pour être rentable. A Kiev, le Complexe sportif olympique national peut compter sur le Dynamo Kiev pour remplir ses gradins. Ils devront accueillir plus de spectateurs si le stade ne veut pas recevoir d’autres évènements que ceux de son équipe.
Six stades ont été financés sur fonds publics, deux sur fonds privés. Le Donbas Arena et le Metalist, le complexe régional sportif de Kharkiv, construits par des investisseurs privés, font face à un avenir radieux. Plus radieux que leurs homologues estampillés « public ».
Jens Alm, l’un des auteurs du rapport, affirme:
« Il est clair que plusieurs stades ont été construits pour correspondre aux standards de l’UEFA mais la situation dans les villes hôtes n’a pas été prise en compte. »