Dès le 15 septembre prochain, un bataillon d’infanterie protègera les forêts du Petén contre les occupations illégales et les narcotrafiquants, afin de préserver la biodiversité exceptionnelle de cette région …
l’armée à la rescousse de la biosphère Maya
Dès le 15 septembre prochain, un bataillon d’infanterie protègera les forêts du Petén contre les occupations illégales et les narcotrafiquants, afin de préserver la biodiversité exceptionnelle de cette région. La réserve de biosphère Maya constitue la plus grande zone de forêt tropicale primaire d’Amérique Centrale.
C’est au cours d’une cérémonie officielle ayant eu lieu place de la Constitution, au cœur de la capitale, qu’Alvaro Colom, président du Guatemala, a présenté son 'bataillon vert'. Composé de 250 militaires, il partira défendre le patrimoine écologique et culturel du pays afin de réaffirmer la présence de l’État dans une zone sauvage qui s’étend sur plus de 18 000 kilomètres carrés.
La région du Petén, à la frontière du Mexique et du Bélize, ne constitue pas seulement l’habitat d’une des plus grandes variétés d’animaux et de plantes de la planète. Elle abrite également quantité de vestiges précolombiens, dont la célèbre Tikal, la plus grande des cités Mayas découvertes à ce jour. Au cœur de la réserve, le parc National Laguna del Tigre comporte de vastes zones humides, considérées d’importance internationale. Elles offrent refuge à une incroyable biodiversité, qui a beaucoup souffert des activités illégales ayant eu lieu au cours des dernières années.
Tous les membres du 'bataillon vert', composé d’officiers, d’experts et de soldats, ont dû passer par un entrainement spécial afin de se préparer à des missions au cœur de la jungle. Il leur a aussi fallu se familiariser avec les lois et les règlementations du CONAP (le Conseil National des Zones protégées) et des parcs nationaux.
Grâce à ce détachement militaire, Alvaro Colom entend bien rétablir l’état de droit dans cette réserve de biosphère, dont l’isolement attire souvent les narcotrafiquants et les pilleurs. Pour l’instant, 1 096 kilomètres carrés occupés illégalement ont été récupérés par les autorités.
Le 'bataillon vert' devra maintenant reprendre le contrôle des frontières et effectuer des patrouilles régulières, afin d’empêcher toute dégradation des écosystèmes et des sites archéologiques.