Les Australiens s’intéressent de plus en plus à l’origine de leur nourriture, un filon à exploiter pour les restaurateurs en quête d’innovation.
L’alimentation délicieusement durable
Les Australiens s’intéressent de plus en plus à l’origine de leur nourriture, un filon à exploiter pour les restaurateurs en quête d’innovation.
Le "Slow Food" prend de la vitesse
Le succès de mouvements comme les Locavores (nourriture trouvée dans un rayon de 150 km maximum) ou le Slow Food Movement (en réaction à la restauration "fast food") témoigne de l’intérêt de chacun à tracer la provenance de son alimentation.
Plusieurs restaurants ont suivi la tendance et proposent des menus composés d’aliments produits selon l’éthique du développement durable. L’idée générale est de manger ce que nos grands-parents considèreraient normal, aucun pré-cuisiné ou aliment artificiel.
Le restaurant de la chaine italienne Vapiano ("Va doucement" en italien) à Brisbane propose des pizzas express réalisées devant vous en quelques minutes, uniquement avec des aliments locaux. Sur les tables, on trouve même des plants d’herbes fraîches pour l’assaisonnement. Le concept du restaurant est propre à l’établissement de Brisbane, le reste de la chaîne en Europe fonctionne plus "traditionnellement". La priorité est la fraîcheur des produits, suivi par la limite des 150km. Dans un pays d’abondance et de variété climatique comme l’Australie, la tâche est plutôt facile. Selon le restaurateur, la réussite est double : le concept plaît aux clients et aide au développement des entreprises et commerces locaux et nationaux.
Bio et local: succès auprès des clients
En Nouvelle-Galle-du-Sud, le restaurant Mumu Grill apporte la preuve qu’on peut aimer la viande et rester fidèle au développement durable : toutes les viandes servies viennent d’élevages locaux, avec une alimentation organique. Le chef, Craig Macindoe, travaille son menu avec les éleveurs, en fonction des viandes disponibles. C’est aussi une priorité de s’assurer des bonnes conditions de vie des animaux.
Les consommateurs devraient savoir d’où vient leur nourriture parce que cela rend les producteurs plus responsables.
Craig a organisé un repas-test pour 22 convives pour définir si la viande d’élevage au grain avait un goût différent de celle en pâturage. Celle-ci est sortie grande gagnante (20 à 2). Les qualités nutritives sont également meilleures. Les consommateurs doivent se voir comme des coproducteurs en raison de l’influence qu’ils peuvent avoir : s’ils cessent de voir la nourriture comme une simple source d’énergie, ils arrêteront de se contenter des produits moins chers mais de mauvaise qualité. Ce changement de comportement peut aussi améliorer les problèmes d’obésité.
Les dîners de Craig sont aussi l’occasion de présentations et conversations avec les fermiers invités par le restaurateur. Ce type d’éducation peut aider le développement de l’alimentation selon l’éthique du développement durable.