Des filets abandonnés à la mer dérivent et tuent des milliers de créatures marines au gré des courants – 22 communautés indigènes s’allient pour arrêter ce désastre.
La tragédie des filets fantômes
Des filets abandonnés à la mer dérivent et tuent des milliers de créatures marines au gré des courants - 22 communautés indigènes s’allient pour arrêter ce désastre.
Les filets à la dérive... l'environnement aussi
Aucune discrimination, tout y passe : espèces menacées, espèces protégées et créatures trop petites pour être pêchées. Les filets abandonnés (volontairement ou non) sont des pièges mortels pour tout poisson à proximité et les chiffres de faune marine chutent de manière inquiétante. La plupart de ces filets dérive depuis l’Asie du Sud-est vers la côte australienne et ont décimé des populations de tortues marines et de poissons-scie.
Pour entraver cette hécatombe, le programme GhostNets Australia (Filets Fantômes Australie) allie 22 communautés indigènes qui surveillent le littoral (qui leur appartient pour la plupart). Depuis la création du programme en 2004, le programme a permis de récupérer plus de 7.500 filets. 52% des animaux piégés sont des tortues marines. Moins de 10% des filets venaient de la pêche australienne.
Un travail de protection reconnu
Ce programme donne aussi aux aborigènes la chance d’exercer une meilleure intendance sur leurs terres et les zones marines voisines. Les garde-côtes indigènes sont formés à la collecte de données, aident à la création de structures institutionnelles. Ils assurent la communication entre les 22 groupes, à une échelle encore jamais expérimentée sur un seul projet en Australie.
Ce programme aux nombreuses récompenses a été fondé par le gouvernement, le Groupe de Gestion des Ressources du Golf du Nord (Northern Gulf Resource Management Group, NGRMG)), et grâce à des dons en argent et en nature.