Une compagnie française risque de perdre tout espoir d’exploiter une terre australienne riche en uranium depuis que celle-ci a été offerte à un parc national par son propriétaire traditionnel et le parti travailliste.
La tradition aborigène contre l’exploitation d’uranium
Une compagnie française risque de perdre tout espoir d’exploiter une terre australienne riche en uranium depuis que celle-ci a été offerte à un parc national par son propriétaire traditionnel et le parti travailliste.
Le géant de l’énergie AREVA n’en revient pas de la décision du parti travailliste australien de soutenir la demande de Jeffrey Lee, propriétaire aborigène, que sa terre soit offerte au parc national de Kakadu en cas de ré-élection. M. Lee en avait fait la demande pour protéger sa terre de l’exploitation du minerai d’uranium, une décision difficile dans une communauté qui a fort besoin d’argent, et s’est déclaré très heureux de la déclaration travailliste.
Cela ajoutera 1 200 hectares au parc de Kakadu, qui n’en aura que plus d’importance en tant que site du Patrimoine Mondial. Jeffrey Lee est le dernier représentant de son clan et ressent très fortement son devoir de protéger son histoire, même au risque de passer à côté d’une fortune. Il a longtemps été partagé sur la question mais ne regrette en rien sa décision.
La nouvelle est arrivée sans prévenir pour AREVA, qui possède le contrat d’exploitation en cours et ce depuis 1995. En mai dernier, le groupe avait d’ailleurs déposé une requête, sans suite, et demande maintenant davantage d’explications sur cette décision soudaine. Il semble très probable qu’AREVA entame un recours légal.
Pour Tourism Top End, organisateur de tours dans le parc national, cette décision donne l’espoir d’un plus grand espace disponible pour les touristes, donc de meilleures chances de les attirer. Il y a encore beaucoup de coins méconnus à Kakadu, on peut donc espérer que ce soit le début d’une nouvelle attitude.