Plus de 10 000 barils de brut se sont déversés dans un affluent de l’Amazone, privant d’eau potable près de 12 000 personnes. La pollution descend le long des fleuves et s’étend jusqu’au Pérou, où elle touche 32 communautés indiennes vivant près des berges du Río Napo.
La rupture d’un oléoduc provoque une marée noire en Amazonie
Plus de 10 000 barils de brut se sont déversés dans un affluent de l’Amazone, privant d’eau potable près de 12 000 personnes. La pollution descend le long des fleuves et s’étend jusqu’au Pérou, où elle touche 32 communautés indiennes vivant près des berges du Río Napo.
Un dispositif d’urgence tente de limiter la pollution
C’est un glissement de terrain, survenu dans la zone d'activité du volcan Reventador, qui est à l’origine de la rupture d’un des principaux oléoducs du pays. Selon les chiffres communiqués par la compagnie nationale Petroecuador, environ 10 000 barils de pétroles bruts ont été déversés accidentellement dans la rivière Coca, en Amazonie équatorienne.
Ce cours d’eau alimente le fleuve Napo, un important affluent de l’Amazone qui parcourt une partie de l’Équateur avant de gagner les forêts du nord du Pérou. Les autorités péruviennes ont immédiatement déployé un dispositif d’urgence destiné à limiter la propagation des nappes de pétrole et procèdent au nettoyage des cours d'eau affectés.
Les Indiens, privés de leurs ressources
La pollution générée par les hydrocarbures est un coup dur pour les populations autochtones, qui ont été informées qu’elles ne pourraient plus boire l’eau des fleuves jusqu’à nouvel ordre.
« On compte 32 communautés indigènes des environs du fleuve Napo touchées par les résidus de pétrole, dans la région de Loreto. Nous distribuons actuellement des kits de potabilisation et des aliments adéquats pour approvisionner la population », a déclaré Manual Pulgar Vidal, le ministre de l’environnement.
Des tâches blanches mystérieuses
Des barrages flottants et des produits absorbants sont utilisés pour freiner l’avancée de la principale nappe de pétrole, tandis que des avions procèdent à un survol de la zone pour tenter de mesurer l’étendue et les conséquences de la marée noire. Les autorités procèdent par ailleurs à des analyses de l’eau afin de déterminer l’origine de taches blanches dont la présence a été signalée par les habitants de la région.
Ironie du sort, la catastrophe écologique coïncide avec la Journée internationale de l’environnement, destinée à sensibiliser l’opinion mondiale aux problématiques écologiques.