C’est ce qu’a déclaré un haut responsable du bureau des forêts. La lutte contre la désertification doit selon lui accélérer fortement si des résultats plus rapides veulent être atteints.
La restauration des prairies désertifiées prendra 300 ans
C’est ce qu’a déclaré un haut responsable du bureau des forêts. La lutte contre la désertification doit selon lui accélérer fortement si des résultats plus rapides veulent être atteints.
Le 14 mars a eu lieu à Pékin la cérémonie de lancement d’un grand chantier de lutte contre l’ensablement de la prairie de Horqin, située au nord de la province de Mongolie intérieure. Le vice responsable du bureau national des forêts Zhu Lieke, participant à cette réunion, a déclaré aux médias que l’investissement dans la lutte contre la désertification devait être intensifié.
Au rythme actuel, il faudra 300 ans avant de résoudre complètement le problème de la désertification des grandes prairies mongoles.
Improbable que les Pékinois aient la patience d’attendre si longtemps…
Car si ce sont les locaux qui souffrent le plus de l’avancée des sables, c’est les habitants de la capitale qui sont les plus vocaux pour demander que le problème soit résolu. Ils sont victimes chaque année de grandes tempêtes de sable qui viennent des étendues désertifiées du nord chinois. A chaque fois, le ciel se couvre, les personnes âgées ont du mal respirer et la santé de tous en prend un coup….
Si Monsieur Zhu s’est d’abord félicité de l’efficacité des travaux réalisés jusqu’à présent, il a reconnu que le rythme de progrès était trop lent. La Chine compte aujourd’hui 1,73 millions de kilomètres carrés d’espaces désertiques. 530 000 mètres carrés de ces déserts sont le résultat d’un processus d’ensablement récent, et leur restauration prendra du temps. Le désert de Horqin était jusque dans les années 1990 une grande prairie. Mais les sécheresses répétées, le sur-pâturage et des pratiques agricoles inadéquates ont conduit à la situation actuelle.
Espérons que le gouvernement saura gérer ce problème et fédérer toutes les énergies, à l’instar de celles du privé. Car les acteurs industriels se sentent aussi concernés et sont pleins de bonne volonté, comme le montre l’exemple de Timberland. Le fabriquant de chaussures et de vêtements investit dans le reboisement de ces ‘prairies désertiques’ avec un succès reconnu par tous. Pourvu que d’autres l’imitent !