Un nouveau programme ambitieux a été annoncé par la Commission Nationale pour le Développement et la Réforme (CNDR) : un milliard de mètres carrés éco construits d’ici 2015 et tous les bâtiments administratifs rénovés à la même échéance. Des objectifs forts et bienvenus.
La promotion de l’éco construction accélère
Un nouveau programme ambitieux a été annoncé par la Commission Nationale pour le Développement et la Réforme (CNDR) : un milliard de mètres carrés éco construits d’ici 2015 et tous les bâtiments administratifs rénovés à la même échéance. Des objectifs forts et bienvenus.
Un projet ambitieux
La CNDR est l’agence nationale responsable de la planification macroéconomique chinoise. Ses décisions sont systématiquement suivies d’effets. Sachant cela, le plan ‘éco construction’ annoncé par cette commission mi-février est à prendre au sérieux.
Et il est ambitieux ! Dès 2014, tous les bâtiments développés par des fonds publics devront respecter le standard national chinois (Green Building Evaluation Standard) équivalent du LEED américain. Les projets résidentiels subventionnés par l'Etat, qui constituent désormais la plus grande partie des développements chinois, devront aussi être certifiés sur la base de cette norme en 2014. Il en sera de même pour toutes les constructions supérieures à 20 000 mètres carrés entamées dans les capitales provinciales et les villes directement administrées par le gouvernement central (Pékin, Shanghai, Tianjin et Chongqing).
Un parc de plus d’un milliard de mètres carré
Grâce à ces mesures drastiques, la Chine envisage de disposer d’un parc de plus d’un milliard de mètres carrés éco construits d’ici 2015. Selon les calculs de la CNDR, le surcoût entraîné par l’adoption des techniques d’éco construction n’est que de 50 yuans (environ 6 euros) par mètre carré. Ce coût relativement faible (le coût de construction du mètres carré dans les grandes villes approche désormais des 1000 euros) permet en effet d’espérer que les développeurs privés vont enfin jouer le jeu.
Quoiqu’il en soit, cette décision montre une fois de plus la décision des autorités chinoises à lutter contre la pollution et à rendre son développement économique fulgurant plus durable. Après des semaines de pollution historique, Pékin sort enfin des fumées toxiques. Mais si le gouvernement veut que cet épisode reste inédit, les investissements dans la production d’ENR et les efforts pour limiter la consommation d’énergie sont plus que jamais nécessaires...