Grâce à une initiative gouvernementale très bien accueillie par les exploitants, le Darjeeling, ‘champagne du thé noir’, pourrait bien devenir vert. Tout au moins en ce qui concerne ses méthodes de production, qui sont en train de passer aux énergies renouvelables.
La production du Darjeeling passe au vert
Grâce à une initiative gouvernementale très bien accueillie par les exploitants, le Darjeeling, ‘champagne du thé noir’, pourrait bien devenir vert. Tout au moins en ce qui concerne ses méthodes de production, qui sont en train de passer aux énergies renouvelables.
L’initiative portée par le ‘Bureau du Thé Indien’ (Tea Board of India) et le gouvernement vise à exploiter le potentiel d’ENR des jardins de Darjeeling. Environ 20 domaines ont répondu à la proposition et ont soumis un rapport de projet détaillé au ministère des énergies renouvelables.
"Nous avons reçu ces rapports et le ministère y a apporté quelques changements. Il a d’autre part exigé que les jardins intéressés obtiennent un certificat d’accord de la part du gouvernement local concernant l’utilisation de l’énergie des chutes d’eau", explique un officiel du Bureau du Thé Indien.
Il y a 87 jardins producteurs du précieux thé de Darjeeling dans la province du même nom, et 60 d’entre eux ont une chute d’eau qui passe sur leur domaine. L’utilisation de cette ressource en électricité permettrait de faire chuter le coût de production du nectar. En effet, l’approvisionnement électrique est intermittent dans la région, et quand les jardins doivent utiliser leurs générateurs diesel, la facture est salée.
La démarche de la propriété de Makaibari est exemplaire. Son propriétaire Rajah Banerjee explique :
Nous prévoyons de générer 4MW grâce à la rivière Rakti qui passe sur notre domaine. Cette électricité sera utilisée pour notre production et le surplus fourni au réseau électrique du Bengale Occidental pour alimenter les villages des environs.
Selon Banerjee, l’installation hydro-électrique devrait permettre de diminuer les coûts de production de 5 à 6%. L’investissement est abordable grâce notamment à une subvention de 1,5 millions de roupies (environ 22 500 euros) accordée par le gouvernement.