Un officiel a exigé que les consulats américains sur le territoire chinois cessent de publier leurs données sur la qualité de l’air, bien plus pessimistes que celles du ministère de l’environnement local. Le département d’état ne veut pas en entendre parler. La tension monte.
La pollution de l’air, cause de tensions diplomatiques ?
Un officiel a exigé que les consulats américains sur le territoire chinois cessent de publier leurs données sur la qualité de l’air, bien plus pessimistes que celles du ministère de l’Environnement local. Le département d’état ne veut pas en entendre parler. La tension monte.
Une tension palpable
Le changement climatique, le green business et les problématiques de pollution sont considérés comme des questions globales se prêtant plus à la coopération qu’au conflit. La situation en Chine est-elle l’exception qui confirme la règle ?
Les missions diplomatiques américaines en Chine ont publié leurs mesures sur la pollution de l’air, créant une tension palpable. Les mesures des consulats sont moins optimistes que celles, toutes officielles, du ministère de l’Environnement. Mais le vice-ministre Wu Xaoqing a fait monter la tension d’un cran le 5 juin dernier. Il a demandé aux États-Unis d'arrêter de publier ces mesures. Selon lui, cette initiative irait à l’encontre des traités internationaux et constituerait une grave ingérence des États-Unis dans les affaires intérieures de la Chine.
Une menace de nouvel ordre ?
Les choses auraient pu en rester là si ces déclarations avaient été considérées comme personnelles. Il n’en est rien. Le département d’État américain a réagi par un communiqué officiel.
« Les mesures de la qualité de l’air dans les grandes métropoles chinoises sont destinées au personnel diplomatique mais aussi à tous les résidents américains sur le territoire chinois. Nous n’envisageons pas de stopper leur publication. Les autorités chinoises sont les bienvenues si elles souhaitent mesurer la qualité de l’air dans les grandes villes des USA. »
Résultat, l’orgueil national est touché et le porte parole du ministère des Affaires étrangères Liu Weimin a, lors d’une conférence de presse du 7 juin, fait siennes les déclarations du vice-ministre Wu. Autant dire que le gouvernement chinois considère officiellement la publication de ces données sur la pollution de l’air comme une ingérence dans les affaires intérieures.
Au vu des réactions chinoises face à l’étranger mentionnant le Tibet et la question de Taiwan, la pollution de l’air pourrait devenir une menace d’un nouvel ordre.