Les moteurs des avions sont toujours plus efficaces. Pourtant la pollution aérienne a sensiblement augmenté en France, entre 1990 et 2012, à cause d’un trafic toujours plus important.
En matière de pollution aérienne, la France peut mieux faire. D’après un rapport de la Direction générale de l’aviation civile publié le 22 décembre dernier, les émissions de CO2 et autres polluants atmosphériques auraient augmenté dans le ciel français, entre 1990 et 2012.
Dans le détail, les émissions de CO2 par passagers-kilomètres-transportés ont diminué de 32 % sur cette période, le signe d’une amélioration des moteurs des avions, pourtant, les émissions ont décollé de 62 % sur le secteur, du fait d’une hausse de 159 % du trafic aérien.
En ce qui concerne le CO2, les émissions de trafic intérieur ont baissé de 23 % à 5,1 millions de tonnes de CO2 depuis 2000. Pourtant les émissions du transport aérien international ont progressé de 12,4 %, à 16,3 millions de tonnes de CO2 sur la même période.
Le rapport de la DGAC précise également, via un simple tableau, par aéroport, l’évolution des émissions pour cinq autres polluants, comme le monoxyde de carbone, les composés organiques volatils, les composés organiques volatils non méthaniques, les oxydes d’azote, le dioxyde de soufre et les particules. On accordera ainsi une bonne note à Orly qui a amélioré ses émissions d’oxydes d’azote et de particules. Quant à Roissy, la pollution a augmenté davantage sur la période donnée.