Quatorze pays, 14 photos, 14 réalités distinctes. Pourtant, vues de l’intérieur, les maisons se ressemblent toutes. Les clichés d’Andy Goldstein rappellent l’universalité de la misère, qui frappe de la même manière les personnes qui la vivent au quotidien.
La pauvreté en image, les bidonvilles vus de l’intérieur
Quatorze pays, 14 photos, 14 réalités distinctes. Pourtant, vues de l’intérieur, les maisons se ressemblent toutes. Les clichés d’Andy Goldstein rappellent l’universalité de la misère, qui frappe de la même manière les personnes la vivant au quotidien.
De nombreuses similitudes
Quartiers déshérités, favelas et logements de fortune ont ponctué le voyage du photographe argentin Andy Goldstein. Il s’est plongé dans l’intimité de la pauvreté pour offrir une série d’images uniques, à découvrir à travers une exposition itinérante.
Bien qu’elles proviennent de 14 pays différents d’Amérique latine, ces photographies surprennent par leurs similitudes. Sur chaque cliché, se retrouvent à l'intérieur des logements, le même dénuement, les mêmes matériaux, et surtout la même dignité dans le regard de ses occupants.
Pour l’artiste, les frontières s’effacent devant cette réalité:
« En regardant les photographies des habitations de différents établissements informels de divers pays, il est presque impossible de déterminer où elles ont été prises. Il n’existe qu’une seule pauvreté ».
"L'importance de l'acte de pose"
Intitulée Vivre sur la Terre, la série comporte 67 clichés et témoigne du quotidien des 174 millions de Latino-Américains vivant dans des conditions de pauvreté extrême.
Le photographe a pu pénétrer dans ces quartiers grâce à l’ONG Un toit pour mon pays, spécialisée dans les projets communautaire et la construction de logements grâce son réseau de bénévoles.
Au cours des séances photo, Andy Goldstein a tenu à créer quelques règles afin que ses sujets prennent conscience de «l’importance de l’acte de pose», tout en leur laissant choisir le lieu, la manière et le moment:
« De mon côté, je me suis réservé le choix du point de vue, afin de pouvoir montrer le contexte ».
L’artiste argentin explique avoir recherché « un regard incisif mais respectueux, dénué d’interventionnisme », au centre duquel se trouve toujours un être humain « d’une grande dignité malgré sa pauvreté ».
L’auteur est resté deux années sur le terrain. Il a bénéficié du soutien financier de la fondation Ford. L’exposition itinérante est à découvrir dans la ville de México.